- Hautes-Alpes -
La fièvre charbonneuse menace les Hautes-Alpes. Et c’est un nouveau cas qui se fait jour à Romette dans le Gapençais. Des animaux d’élevage sur la commune sont touchés, une information confirmée par l’Agence Régionale de Santé. La mairie de Gap demande ainsi de respecter certaines mesures d’hygiène notamment de respecter les pâtures et ne pas traverser les prés, ne pas y pique-niquer non plus. Ne pas s’approcher d’animaux morts, ne pas les toucher ou les manipuler, ne pas ramasser et consommer les bais et les champignons, garder les chiens en laisse, et ne pas consommer l’eau des fontaines.
Qu’est-ce que la maladie du charbon ou fièvre charbonneuse ?
La fièvre charbonneuse est une maladie due à la bactérie Bacillus anthracis qui provient du sol, où elle peut être présente depuis de nombreuses années et remonter ponctuellement près de la surface à la faveur de mouvements de terrain ou d’aléas climatiques.
La plupart des mammifères sont sensibles à la maladie, mais elle affecte principalement les animaux herbivores. La maladie se manifeste chez les animaux sous la forme notamment d’une forte fièvre, avec des symptômes généraux, circulatoires, hémorragiques, digestifs et urinaires, et évolue rapidement vers la mort.
Quel est le mode de contamination des animaux ?
La forme de transmission la plus courante chez l’animal reste l’ingestion en pâturant sur des terrains contaminés par des spores (phase du cycle de vie de la bactérie), qui peuvent germer en pénétrant le corps de l’animal et provoquer la maladie. La transmission entre animaux est très rare.
Quel est le risque de contamination à l’homme ?
Le principal mode de contamination à l’homme est dû au contact ou à l’ingestion d’animaux infectés. Les derniers cas humains en France remontent à 2008. La transmission du charbon d'une personne à une autre n’a jamais été observée.
Comment soigner et prévenir la maladie ?
Que ce soit chez l’animal ou chez l’homme, les antibiotiques sont efficaces contre la fièvre charbonneuse. Le meilleur moyen pour limiter sa propagation reste la vaccination des animaux.
C. Michard