Hautes-Alpes : fièvre charbonneuse, vaccination obligatoire des bovins et ovins

AGRICULTURE / Des cas avérés de fièvre ont été mis en évidence sur trois communes des Hautes-Alpes depuis le 30 juin. Après la mise en place de différentes mesures, la préfète signe aujourd’hui un arrêté imposant une vaccination préventive des cheptels de bovins et ovins.

 

- Hautes-Alpes -

 

Depuis le 30 juin, des cas avérés de fièvre charbonneuse ont été mis en évidence dans huit exploitations. Les animaux infectés pâturaient sur les communes de Montgardin, La Bâtie-Neuve et Chorges, ou avaient été nourris d’herbe ou de foin récoltés sur des prés situés sur ces trois communes.

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Après différentes mesures mises en place, la préfète des Hautes-Alpes, Cécile Bigot-Dekeyzer a signé ce jeudi 2 août un arrêté imposant une vaccination préventive des cheptels de bovins et ovins détenus  ou pâturant sur les communes où des cas confirmés de fièvre charbonneuse ont été identifiés. La préfète qui précise que « la vaccination est pratiquée par les vétérinaires sanitaires des exploitations concernées » et est organisée par la Direction départementale de la cohésion sociale et de la protection des populations.

 

Le traitement sera pris en charge par l’État pour une vaccination avant le 31 août

La  vaccination des troupeaux devra être effectuée avant le 31 août 2018.  « En cas d’introduction de bovins ou d’ovins dans les exploitations de ces communes, la vaccination devra être réalisée au moins 20 jours avant la mise en pâture des animaux » précisent les services de la préfecture. Le traitement vaccinal obligatoire des bêtes est pris en charge financièrement par l’État : fourniture du vaccin et interventions des vétérinaires.

Notez qu’en cas d’apparition de nouveaux cas avérés dans d’autres communes, la vaccination obligatoire pourra être étendue à ces communes.

En l’absence de vaccin pour les caprins et les équidés, il est recommandé aux détenteurs de ces animaux, dans les communes concernées, de surveiller leur état de santé deux fois par jour et d’informer leur vétérinaire de tout symptôme suspect.

 

Quels risques pour l’homme ?

Concernant le risque de contamination à l’homme, la préfecture rappelle que « seules les personnes ayant manipulé les cadavres d’animaux morts de la maladie peuvent présenter un risque de contamination. »  Elle rappelle qu’au-delà des activités professionnelles en lien avec des animaux d’élevage, les   mesures  de  prévention  générale permettent de   se   prémunir   de   toute   éventuelle contamination : « respecter les enclos des pâtures, ne pas toucher les animaux morts, tenir les chiens en laisse, ne pas cueillir les baies sauvages et les champignons et ne pas utiliser l’eau issue de captages privés pour les bêtes et les personnes, sur les communes de Montgardin, La Bâtie-Neuve et Chorges ».

 

LR