- Hautes-Alpes -
Pas de l’Ours dans le Queyras : le conflit sur le foncier agricole est fini. Alors que se tenait une réunion en juin dernier, deux exploitants bloquaient l’acquisition des terres par le Département. « Quatre hectares de prairies fauchées seront en effet détruites par la route », explique Jean-Marie Digue, directeur de la SAFER Hautes-Alpes, la Société d’Aménagement Foncier et d’Établissement Rural qui est un outil de régulation du foncier agricole.
Une 60aine de propriétaires concernés par le chantier
Face au glissement de terrain de 9 millions de m3 qui touche depuis plusieurs mois cette zone près de Ristolas et Abriès, la départementale 947 a été condamnée. Le Conseil départemental a ouvert une route de secours afin de desservir les deux villages.
Les entreprises retenues depuis la semaine dernière, le chantier débutera en août prochain pour créer une nouvelle route en rive opposée. Par ailleurs, le Conseil Départemental des Hautes-Alpes a voté la semaine dernière, en séance plénière, le lancement de la procédure de Déclaration d’Utilité Publique. Une DUP qui autorisera « à prendre possession des biens », donc à exproprier les exploitants agricoles, notamment deux agriculteurs d’Aiguilles qui bloquaient encore la signature. « On ira au bout du bout au printemps prochain », expliquait sur Alpes 1 Marcel Cannat, vice-président du Département en charge des infrastructures routières.
Des accords trouvés, la piste de l’expropriation agricole écartée
Deux agriculteurs qui perdaient, dans ce chantier, quatre hectares de prairies fauchées, « il fallait donc travailler pour trouver un équivalent en surfaces de fauche. Des accords ont été trouvés pour les compenser », explique Jean-Marie Digue. Un sujet donc réglé suite à plusieurs négociations, une partie de la réserve foncière agricole possédée par la SAFER sur Aiguilles sera acquise par le Département « qui le restituera sous forme de compensation. Ils sont compensés en propriété ».
Le conflit agricole est donc fini, par contre, une dizaine d’autres propriétaires terriens impactée par la route n’a toujours pas donné son accord pour céder les terres, soit par refus, soit parce qu’ils sont introuvables. Mais il ne s’agit que d’une petite proportion de propriétés, qui n’impactera pas le lancement du chantier dans quelques semaines.
C. Michard