- Hautes-Alpes -
Tout a commencé en 2016 lorsque les chemins de fer allemand (la Deutsche Bahn) ont annoncé mettre fin aux activités trains de nuit. Une fin liée à des déficits annuels de l’ordre de 37 millions d'euros, selon la DB. Face une situation qualifiée de « désespérée », c'est l'opérateur public autrichien ÖBB qui s'est présenté afin desauver les trains de nuit du pays voisin avec ses Nightjet. Depuis, ÖBB couvre une bonne partie de l’Europe et « est rentable » selon Bernhard Rieder, chargé de la communication d’ÖBB. Mais à ce jour, rien en France. Néanmoins pour le député (LREM) des Hautes-Alpes, Joël Giraud, il ne faut jamais dire jamais…
ÖBB annonce « regarder avec intérêt la situation en France »
Toujours en première ligne sur l’avenir du train de nuit Paris-Briançon, le député haut-alpin s’interroge sur une éventuelle reprise du marché par l’opérateur autrichien. « ÖBB a fait jouer la concurrence et s’est imposé partout depuis 2017… sauf en France. Affichant des bénéfices là où la Deutsche Bahn prétendait (comme la SNCF) perdre 37 millions d’euros par an ! », explique le parlementaire dans un communiqué.
« La France, frileuse, n’a pas participé à ce renouveau du train de nuit où les tarifs vont de 29 euros pour un siège confortable à 139 euros pour un single avec douche et Wc » indique le député et rapporteur général du budget, au moment où la loi ferroviaire va ouvrir le rail à la concurrence en France.
Mais une perspective en faveur de la France semble exister, puisque Bernhard Rieder annonce dans une interview au magazine Reporterre qu’ÖBB « regarde avec intérêt la situation en France ». Une opportunité et « un espoir de sauver les trains de nuits français » pour Joël Giraud.
A.Cam