- Hautes-Alpes -
Usagé assidu du train de nuit Paris-Briançon, on ne compte plus les coups gueule du député (LREM) des Hautes-Alpes et rapporteur général du budget, Joël Giraud, envers la gestion de cette ligne. C’est aujourd’hui avec une dose de second degré que l’élu s’empare à nouveau du sujet en plein conflit entre les cheminots de la SNCF et le gouvernement, pour « dénoncer la situation de ce train de nuit maintenu de haute lutte contre l’avis de la SNCF, mais qui n’en finit plus de ne plus circuler normalement. »
« Classé par la SNCF elle-même comme le train le plus en retard de France, supprimé la veille comme le lendemain des grèves », le député tentait cette nuit son retour, mais est tombé en panne. Résultat le train de nuit est annoncé à Gap vers 10h avec 3h15 de retard et terminera dans cette gare. Pour Chorges, Embrun, Mont-Dauphin, L’Argentière-La Bessée et Briançon, « il faudra finir en car... »
De la colère à l’humour en passant par la défense de l’ouverture à la concurrence
« Quelle est la différence entre un jour avec grève et un jour sans grève pour le train de nuit Paris Briançon? Dans le 1er cas il ne part pas. Dans le 2ème il n’arrive pas. Pendant ce temps les trains de nuits allemands, suisses, italiens, autrichiens, slovènes, etc., tous gérés par l’opérateur public autrichien Österreichische Bundesbahnen, depuis que l’Europe sauf la France, a décidé d’un appel à la concurrence pour redynamiser l’offre, sont tous arrivés à l’heure et les voyageurs ont déboursé entre 29 et 139 euros pour une prestation allant d’un fauteuil très confortable à une cabine individuelle avec douche et WC. Cherchez quel est le pays qui a peur des réformes ! » conclut le député.
A.Cam