- Hautes-Alpes -
La chasse aux terres agricoles est enclenchée depuis plusieurs années en région Provence-Alpes-Côte d’Azur et plus précisément dans les Alpes du Sud. Une pression sur le foncier agricole qui ralentit l’accès à la profession de futurs jeunes agriculteurs. La problématique était évoquée ce vendredi lors du Congrès de la Safer ce vendredi à Embrun.
Du foncier agricole qui séduit, des prix qui cassent le marché
Cette société qui veille sur le foncier agricole s’inquiète notamment des nombreuses révisions de prix qu’elle a dû effectuer au cours de l’année, y compris dans les départements des Alpes du Sud. « Nous sommes la Safer qui effectuons le plus de révision de prix pour permettre aux jeunes de s’installer », constate Patrice Brun, président de la Safer PACA. Des révisions de prix qui peuvent être effectuées lorsque la valeur d’achat est 20 à 30 % supérieure à la réalité économique de l’exploitation, « si dans un premier temps les départements du Var, du Vaucluse et des Bouches du Rhône étaient en première ligne, désormais nous n’avons plus de zone où il n’y a pas de pression foncière et où les valeurs d’achat sont en rapport avec la réalité ». Un phénomène « inquiétant » pour le président, « d’autant que les révisions de prix se font au détriment d’investisseurs mais aussi de professionnels de l’agriculture ».
"On a du foncier disponible, ce qui facilitera les opérations de prélèvement du foncier pour créer cette route", B. André
Les terres agricoles qui subissent une forte pression de la part du monde économique qui veut se développer ou de propriétaires qui veulent vivre sur de grands domaines. La Safer veille donc, mais œuvre aussi à faciliter certaines crises, comme celle du Pas de l’Ours dans le Queyras. Alors qu’une route de secours doit être construite, elle le sera sur des terres agricoles. Bruno André est le président de la Safer Hautes-Alpes :