Hautes-Alpes : une boutique éphémère, mais pleine de talents à Gap

ECONOMIE / Les associations "La Petite Ourse" et "Le Fil d'Ariane" vendent des œuvres d'art, des créations originales de leurs salariés en insertion.

 

- Hautes-Alpes –

 

Quand des meubles à base de récupération deviennent des œuvres d’art. Quand des salariés en insertion font preuve de leurs talents. Les associations « La Petite Ourse » et « Le Fil d’Ariane » ont ouvert une boutique éphémère au numéro 25 de la rue de l’Imprimerie à Gap. Une exposition-vente de meubles et objets restaurés en œuvre d’art, à des prix très compétitifs.

 

Des salariés au talent confirmé

On connait les associations « La Petite Ourse » et « Le Fil d’Ariane » pour embaucher des personnes en réinsertion professionnelle. On connait aussi ses deux entreprises pour retaper bon nombres d’objets et meubles revendus à des prix sacrifiés. Mais depuis trois ans, « La Petite Ourse » et « Le Fil d’Ariane » ouvrent une boutique éphémère à Gap. « Depuis quelques années, on a fait monter les personnes en compétences, qui ont été capables de faire de beaux objets. La 2ème idée, c’était d’ouvrir à une nouvelle clientèle », explique Sylvie Ollagnier, la directrice de « La Petite Ourse ».

Rien à avoir donc avec la boutique de « La Petite Ourse » dans la zone des Fauvins de Gap, cette boutique éphémère permet de montrer le talent des 45 salariés en insertion de l’association. « On est tous des artistes. On a tous des savoir-faire. C’est les mettre en valeur et montrer aux entreprises qu’on a des salariés qui sont aptes à l’emploi. »

 

 

Des créations remarquables

Des salariés qui se sont fait plaisir à créer de magnifiques objets. 100 heures de travail pour un canapé, objet phare de cette boutique. « Une base de canapé Louis XVI. Elle bougeait de tous les côtés. C’était irrécupérable à première vue. On l’a décapé complètement. On l’a démonté. On l’a recollé. On l’a repeint et on a refait une garniture. Et après, parce qu’il faut bien s’amuser un peu, on a fait un patchwork de tissus », raconte fièrement Sylvain, technicien à « La Petite Ourse ». [Un objet très prisé, vendu à 400 euros.

 

   

 

Il en faudra 1.500 euros pour un ancien salon de marque. « Un ensemble de canapés qui était une édition des années 70, qui n’a jamais été rééditée par Roche Bobois. Ça, c’est du savoir-faire pur, puisque tout à été refait, jusqu’à certaines mousses qu’on a recréés. » Sur Internet, ce même salon peut valoir plus de 3.000 euros. « La Petite Ourse » et « Le Fil d’Ariane » veulent avant tout laisser le talent de leurs salariés s’exprimés, tout en remplissant des caisses de plus en plus vides pour leur association.

 

Sylvie Ollagnier, directrice de « La Petite Ourse » :

Sylvain, technicien à « La Petite Ourse » :