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Hautes-Alpes : Hautes-Alpes : 49.3, K.Berger pose la question de la démission de M.Valls mais ne vote pas la motion de censure. Pourquoi ?

POLITIQUE / Nouvelle déception pour la députée des Hautes-Alpes après l’utilisation du 49.3 qui compte « régler ses comptes au moment des primaires ».

 

- Hautes-Alpes -

Ni débat ni vote. Le retour de la loi Travail à l’Assemblée Nationale a été l’occasion pour le chef du gouvernement, Manuel Valls, de brandir pour la seconde fois le 49.3. Devant les députés, le Premier ministre a fustigé « une alliance des contraires, une alliance des conservatismes et des immobilismes » en visant la droite et les opposants de gauche au projet de loi. Rappelant que 800 amendements avaient été intégrés au projet de première lecture, il a défendu un texte de « compromis », qui donne plus de place au « dialogue social » dans l’entreprise.

 

« Un Premier ministre qui n’a plus de majorité à l’Assemblée devrait se poser quelques questions »

Interrogée hier à la sortie de l’Assemblée, la députée (PS) des Hautes-Alpes Karine Berger, une nouvelle fois déçue face à l’utilisation du 49.3, a demandé la démission du Premier ministre.  « Je considère que l’utilisation du 49.3, à deux reprises, témoigne du fait qu’il n’a plus la majorité de l’Assemblée avec lui et que, par conséquent, (…) le Premier ministre ne pourrait pas rester. Il devrait démissionner. »

 

Demande de démission, plutôt que d’appeler au dépôt d’une motion de censure, pourquoi ?

« Le vote de la motion de censure n’aura aucune conséquence, puisque la droite ne la votera pas. De plus, elle rejette l’ensemble de la politique du gouvernement », argumente la députée. « Je ne rejette pas en bloc l’ensemble de lois votées au Parlement. Je suis favorable par exemple à la loi Sapin ou pour l’égalité républicaine (…). La question n’est pas la politique du gouvernement, mais la Loi travail », précise encore l’élue.

Le vrai problème pour Karine Berger n’est pas non plus la Loi travail en elle-même. « Je fais partie des députés qui auraient probablement voté le texte ». « Probablement » seulement, car la députée a aussi entendu de « nombreux Gapençais être inquiets sur la partie du texte qui concerne les heures supplémentaires », et aurait souhaité changer cette loi à travers un amendement proposé par le député Olivier Faure. Un amendement qui proposait, pour l’article 2 sur la hiérarchie des normes, « qu'un accord d'entreprise ne puisse pas fixer une rémunération des heures supplémentaires inférieure à 25 % de majoration pour les 8 premières heures supplémentaires et à 50 % pour les suivantes », contre 10 % pour le gouvernement.

 

« Nous réglerons tout cela au moment des primaires »

L’avertissement est lancé par Karine Berger, et son mouvement la Fabrique, qui annonce d’ores et déjà qu’ils soutiendront un candidat qui sera « clairement opposé au 49.3. »

 

 

Karine Berger au micro d'Alpes 1 explique ses choix :