Hautes-Alpes : PCF, un nouveau bureau à la reconquête des électeurs pour « renverser la table »

POLITIQUE / Présidentielles, législatives, le PCF sur la voie des prochaines échéances électorales avec les citoyens.

 

- Hautes-Alpes -

Pendant que Les Républicains se déchirent et que le PS reste en retrait dans l’attente notamment de la décision de François Hollande de partir ou non en campagne pour les présidentielles, le PCF s’organise. Alors que Pierre Laurent a été réélu secrétaire national du parti communiste le 5 juin dernier, la fédération des Hautes-Alpes a elle aussi tenu son congrès départemental afin de procéder au renouvellement de son bureau.

 

Renouvellement estival du parti dans les Hautes-Alpes :

Lors de ce congrès départemental, le parti a entériné la volonté de Bernard Mascarelli de quitter ses fonctions au sein du PCF pour laisser la place à quatre co-secrétaires départementaux : Nathalie Mayaudon (Gap), Catherine Guigli (Briançon), Jérome Emmanuel (Gap) et Pierre Villard (Buëch). « La volonté d’avoir des représentants de tout le territoire des Hautes-Alpes », explique Pierre Villard sur Alpes 1, satisfait également de la venue de 10 nouvelles personnes dans le bureau.

 

« Reprendre connaissance du terrain »

Constatant « le divorce » entre la politique et les citoyens, « notamment parce que les gens ont le sentiment qu’on ne tient pas compte de leur avis », le PCF lance sa campagne « que demande le peuple ? ». L’idée étant d’aller à la rencontre des citoyens avec un questionnaire, afin de « les interroger sur leur vision de l’état de la France, ou du département, afin de récolter les priorités politiques attendues », résume Pierre Villard. Au-delà de cette politique participative, le PCF passera à l’épreuve du terrain ses propres propositions.

Pour cela le PCF pose « sa tente rouge » tout l’été sur les marchés des Hautes-Alpes, afin de soumettre ce questionnaire à la population. Un questionnaire dépouillé puis envoyé au siège du parti à Paris.

 

Le PCF et ses idées ?

« Reprendre le pouvoir sur l’argent et les banques, la construction de l’Europe et du monde soutenu en ce sens par le choix de la Grande-Bretagne de quitter l’Europe, la démocratie et son fonctionnement à travers une 6ème République, l’organisation du temps de travail autour des 32 heures … » : autant de sujets que le parti soumettra aux citoyens.

 

Des idées pour des échéances :

Si l’approche au premier abord semble moins frontale et se voulant à l’écart de l’agitation politico-médiatique, le but n’en reste pas moins les futures échéances électorales, avec en premier lieu les présidentielles. « On veut renverser la table, on ne se satisfait pas d’un scénario annoncé au deuxième tour des présidentielles entre la droite et le FN », déclare Pierre Villard, « on veut que la gauche soit au pouvoir ». Mais attention pas n’importe quelle gauche insiste le co-secrétaire, « pas celle qui renie tous ses engagements. »

Pas question non plus de partir en marche dispersée avec plusieurs candidats de gauche comme Cécile Duflot, Nicolas Hulot ou Jean-Luc Mélenchon … « nous souhaitons un candidat qui regroupe toutes ces tendances. »

Pour les législatives, Pierre Villard souhaite « retrouver la dynamique des élections régionales avec la triple alliance EELV, Front de Gauche, PCF au sein de la région coopérative. » Lucide, il reconnaît un résultat moyen sur la région lors des élections, mais croit en cette aventure qui lie les partis politiques et les citoyens.

 

Pas d’accord avec le PS pour les législatives ?

« Il n’y a jamais aucune porte définitivement fermée (…) mais si Karine Berger est la candidate pour le PS en soutenant la politique de François Hollande il n’est pas question que nous la soutenions », conclut sur ce sujet le co-secrétaire des Hautes-Alpes.

 

Pierre Villard, co-secrétaire du PCF Hautes-Alpes au micro d’Alpes 1 :