Hautes-Alpes : chaufferie bois à Briançon, BBE répond au collectif des Riverains de Berwick

ENVIRONNEMENT / Le Collectif, qui vient de déposer un 3ème recours contre le projet de chaufferie bois, pointe l'entreprise comme "un industriel peu scrupuleux"

 

- Hautes-Alpes -

 

Les Riverains de Berwick dénonçaient une « bombe à retardement » quant au projet de chaufferie bois, la BBE s’inscrit en faux. L’entreprise porteuse du projet à 13 millions d’euros était accusée par le collectif d’avoir « mal expertisé » et de ne pas apporter de réponses concrètes quant à la puissance de la chaufferie ou le type de combustible additionnel au bois utilisé. « Nous pensons que la Mairie a été victime d’industriels peu scrupuleux », expliquait sur notre antenne Gérard Muhlach, président de l'association des Riverains de Berwick, tout en ajoutant que le projet, s’il convenait à des grands bâtiments publics, n’était pas adapté à des copropriétés. En avançant qu’aucune n’avait signé.

 

BBE « souhaite servir l’intérêt général »

 

L’entreprise s’inscrit donc en faux et explique que « le nombre de contrats déjà signés démontre l’intérêt économique du projet à moyen terme pour le client », tout en ne précisant pas le nombre de contrats signés. BBE met en avant l’économie réalisée, « après comparaison des prix entre le réseau de chaleur et les solutions fioul ou propane, le comparatif a toujours été clairement en faveur du réseau de chaleur ». Tout en n’apportant pas de réponses concrètes sur les accusations du collectif des Riverains qui, chiffres en main, justifiait une économie de 5 % et non de 15 % comme avancé par l’entreprise.

Enfin, BBE rappelle « les multiples échanges publics, l’enquête publique avec avis favorable, difficile de prétendre qu’il n’a pas été réfléchi et débattu ».

 

Le droit de réponse de BBE

 

"BBE s’inscrit en faux concernant les allégations et affirmations plus que douteuses concernant le projet de réseau de chaleur de Briançon qu’une poignée de riverains du quartier Berwick ont publiées. BBE dont l’un des associés, EDSB, bien connu des Briançonnais, a largement prouvé ses valeurs de service public, souhaite servir l’intérêt général attaché au projet de réseau de chaleur.

 

Le nombre de contrats déjà signés démontre l’intérêt économique du projet à moyen terme pour le client.

Chacun de ces contratsa été élaboré après comparaison des prix entre le réseau de chaleur et les solutions fioul ou propane, le comparatif a toujours été clairement en faveur du réseau de chaleur. BBE a signé des contrats d’alimentation, avec des copropriétéscontrairement aux allégations de quelques opposants, ils représentent plus de 400 KW de puissance souscrite pour plus d’une centaine de logements.

Même si le prix du fioul est très bas actuellement, il faut savoir raisonner à moyen terme et garder à l’esprit que la loi de Transition Energétique votée en 2015 en alourdit fortement et durablement la fiscalité.

Nous comprenons fort bien que cet élément n’est pas toujours intégré dans certaines copropriétés. Nous sommes à leur disposition pour leur expliquer à nouveau les enjeux actuels.

L’avenir nous donnera raison : comment peut-on raisonnablement affirmer qu’une chaleur sera plus chère si elle est produite à partir de bois de proximité plutôt qu’à partir de fioul de schiste américain ou autre amené à Briançon par camion ? Restons sérieux !

 

BBE ne souhaite pas plus entrer dans un débat évident d’intérêts particuliers.

CORIANCE et SOGETHA construisent et gèrent des chaufferies biomasse depuis de nombreuses années leur compétence n’est plus à démontrer, le nombre de chaufferies biomasse ne cesse d’augmenter y compris dans notre département, c’est un élément fondamental pour réussir la transition énergétique.

Le dossier mobilise les équipes de BBE, d’EDSB, de SOGETHA, de CORIANCE et de la Ville depuis novembre 2013 (Date de notification du contrat). Il a fait l’objet de multiples échanges publics, d’une enquête publique avec avis favorable, d’articles de presse, d’émissions télévisées…

Difficile de prétendre qu’il n’a pas été réfléchi et débattu.

N’oublions pas que la nature est généreuse dans notre Département, l’accroissement de la forêt  a été de 76 000 hectares durant les 30 dernières années pour une surface boisée  totale de 237 000 hectares (Source  Département des Hautes Alpes). Il y a de quoi faire fonctionner de nombreuses chaufferies,  de créer des emplois et de diminuer la facture énergétique des usagers."