Hautes-Alpes : le département attend la région pour avancer

POLITIQUE / "Le nouvel exécutif doit prendre ses marques, nouer des contacts avec les différents départements, avec les élus, les chefs de service", explique Jean-Marie Bernard

 

- Hautes-Alpes -

La vie politique tourne au ralenti dans les Hautes-Alpes, depuis les élections régionales. La région PACA, qui a basculé de gauche à droite, est en phase de consultation dans les départements. Parallèlement, la loi NOTRe, qui modifie les champs de compétences des collectivités, retarde la mise en place des projets et des politiques.

Une attente imposée au Conseil départemental des Hautes-Alpes, qui attend beaucoup du soutien de la région PACA. « Ça se met en place, pas avec difficultés, mais avec un peu de temps parce que le nouvel exécutif doit prendre ses marques, nouer des contacts avec les différents départements, avec les élus, les chefs de service. J’espère qu’on va aboutir rapidement », indique le président du département Jean-Marie Bernard. « Je pense qu’il va falloir toute l’année 2016, pour mettre les choses au clair. »

 

Le département a besoin de la région

Dans une période où les finances sont difficiles, avec des dépenses sociales en constante hausse et une dotation de l’État qui a fondu de 10 millions d’euros en 4 ans, le département des Hautes-Alpes serre la ceinture. Cette année, il ne sera que co-financeur des projets qu’il juge important. « On va faire ce qu’on peut ». Les élus qui devraient voter, en mai prochain, la participation du Conseil départemental aux chantiers du Centre nautique d’Embrun et du Centre bien-être de La Joue-du-Loup. Deux projets à 6 millions d’euros chacun.

A contrario, Jean-Marie Bernard ne veut pas entendre parler des travaux du nouveau bâtiment des archives départementales à Gap Saint-Louis. « Il est hors de question de lancer cette opération. Je ne vais pas mettre 15 millions d’euros. Je n’ai aucune subventions. » Un projet qui avancera donc très lentement, avec quelques 300.000 euros d’études obligatoires cette année.

 

Les stations, un développement nécessaire

Le Conseil départemental des Hautes-Alpes qui compte beaucoup sur la mise en place des contrats de montagne, promis par le président de région Christian Estrosi, pour renforcer l’enneigement artificiel dans le département, et espérer ainsi pérenniser un pan de l’économie. Plusieurs millions d’euros seraient réservés à l'investissement dans les stations. « Mais quel montant et pour qui ? Rien que la neige de culture prendrait toute l’enveloppe », estime Jean-Marie Bernard. Le département des Hautes-Alpes qui aimerait renforcer ces réseaux pour offrir aux stations la possibilité d’enneiger 80% de leur domaine en moins de 7 jours. Une opération au coût estimé à 70 millions d’euros.

Les stations à soutenir, une évidence ou presque pour le département. Le cas de Céüze, sur le territoire de la communauté de communes Buëch-Dévoluy présidée par Jean-Marie Bernard, pourrait prendre un tournant définitif prochainement. Des études seront menées cette année. « Soit la région nous suit et on investit dans la neige de culture. Soit on arrête tout. On démonte les pylônes. On vend la ferraille et Céüze, c’est fini », estime le président du Conseil départemental des Hautes-Alpes.