Hautes-Alpes : Briançon ou l’impossible communication entre majorité et opposition.

SÉCURITÉ / On connaissait déjà quelques sujets de friction entre Gérard Fromm et Romain Gryzka comme la chaufferie bois, le skate park, l’aménagement du cœur de ville, le Prorel … Voici depuis lundi, que le sujet de la sécurité refait surface, réactivant ainsi l’éternelle difficulté d’échanges entre les deux partis.

 

-Hautes-Alpes-

Annoncer qu’entre la majorité PS et l’opposition Les Républicains, au sein de la municipalité de Briançon, les discussions sont dans la plupart des cas voués à une impasse, n’est plus une information mais une simple lapalissade . Nouvelle démonstration à travers les actes de  malveillances sur le mobilier urbain de Briançon.

 

Acte 1 : la majorité dénonce.

Après des dégradations constatées ce week-end dans la salle du Prorel, avec une tentative d’incendie, fenêtres brisées et portes endommagées, ainsi qu’au centre Lepoire, avec une fenêtre abimée, la municipalité décide aujourd’hui de condamner et de porter plainte, face à des agissements de malveillances en « recrudescence ces dernières semaines.» Rappelant que « s’attaquer à un équipement municipal, c’est pénaliser en premier lieu les Briançonnais. Cela représente un risque pour la sécurité des personnes et un coût important pour la collectivité .»

 

Acte 2 : l’opposition dénonce le manque d’acte de la majorité.

Aussitôt l’information publiée, l’opposition Les Républicains, par la voix de Romain Gryzka, dénonce à son tour des « actes d’incivilité en recrudescence sur Briançon depuis quelque temps », demandant expressément au maire, Gérard Fromm, de passer du dépôt de plainte aux actions, à travers le « réexamen » d’une proposition de droite : « installer des caméras de vidéo-protection dans les lieux les plus sensibles de la ville et dans un premier temps aux abords des équipements publics de notre commune. »

 

Acte 3 : « la municipalité n’a pas attendu les incidents,  ni les conseils de certains pour se pencher sur la question et agir.

Ce matin, c’est au tour de la majorité de poursuivre ce jeu de ping-pong médiatique, sur le thème : merci de vos conseils, mais on ne vous a pas attendu.

« Le Maire de Briançon n’a jamais eu de position dogmatique sur la question et n’est pas opposé par principe à l’installation de caméras de vidéo-protection là où c’est nécessaire », profitant de ce nouveau point de friction, la municipalité égraine et justifie son action à travers la mise en place de caméra « depuis plusieurs années », permettant « de retrouver les auteurs de dégradations de biens publics, coûteuses pour la collectivité, qui restaient trop souvent anonymes auparavant. »

Une nouvelle passe d’armes, au cours de laquelle, la mairie rappelle à Romain Gryzka, « qui semble frappé d’amnésie, qu’il a voté une délibération, le 24 septembre 2014, prévoyant l’installation d’un dispositif de vidéo-protection dans le cadre des aménagements du Prorel et que nous n’avons pas attendu les incidents de ces derniers jours, ni ses conseils pour se pencher sérieusement sur la question et agir. » Avant de conclure par une précision, « c’est à l’aide de caméras mobiles que le pyromane qui sévissait à Briançon, en 2013, avait pu être appréhendé par les forces de Police. »

 

« Briançon est une ville sûre, préservée des grandes formes de délinquance. » G.Fromm

 

Où sont les caméras à Briançon ?

Sur ce point Gérard Fromm est clair : « Je n’ai aucun problème avec ce sujet, mais à la différence de certains maires qui veulent mettre de la vidéo partout, nous avons tendance à penser que les caméras peuvent avoir un effet dissuasif et que dans une petite ville comme Briançon l’installation de quelques caméras seulement à certains endroits stratégiques peut compléter utilement la présence humaine. »

Pour autant, sans divulguer tous les emplacements, « faute de quoi leurs actions se verraient amoindries», la commune annonce disposer de caméra, dans des zones comme les parkings du Champ de Mars, d'Aigle Bleu, du Prorel, et de Val Chancel. Mais aussi sur la passerelle du Prorel.

Le maire annonce également qu’une réflexion est en cours avec la Police Nationale, notamment sur le renfort de caméras mobiles et sur la présence de caméras aux abords des établissements scolaires. Mais attention, ces équipements étant couteux, comme pour la passerelle du Prorel, « la ville ne fera l’acquisition de nouvelles caméras que si et seulement si, elle obtient de l’Etat des financements en vue de leur installation (…) les demandes de subvention étant un préalable il est impossible d'affirmer combien de caméras supplémentaires la commune pourrait acquérir. »