Hautes-Alpes : l'opposition à Gap s'inquiète de la nouvelle politique jeunesse

POLITIQUE / La municipalité veut plus de jeunes en centre-ville, en limitant l'offre en périphérie. Un danger pour les quartiers selon Gap @venir.


- Hautes-Alpes -


La nouvelle politique jeunesse de la ville de Gap, présentée ce mardi, fait grincer des dents l’opposition. Le groupe Gap @venir dénonce les suppressions de postes d’animateurs dans les différents quartiers. Pour rappel, la municipalité veut réduire l’offre dans les centres de loisirs périphériques, pour attirer les jeunes en centre-ville. Un moyen, selon elle, de favoriser la mixité sociale.

Un moyen surtout de faire des économies, en mettant en péril la cohésion sociale dans les quartiers pour l’opposition apparentée socialiste. « Vider les centres-sociaux des jeunes, ce n’est pas vraiment une politique de la jeunesse. Les regrouper, tous ensemble, sur deux points sur la ville de Gap, ce n’est pas la chose la plus judicieuse, car nos quartiers vont mourir à petit feu », commente Marie-Jo Allemand, conseillère municipale d’opposition à Gap.


Le personnel de Gap encore touché

Le conseil municipal de Gap, vendredi dernier, a voté à la majorité la suppression de cinq postes d’animateurs en centre social. Le groupe Gap @venir a voté contre. « Nous sommes pour faire des économies, mais il y a d’autres choses à économiser que le personnel. On sait très bien que le personnel de la ville est en grande souffrance. Ce n’est pas d’aujourd’hui », regrette Marie-Jo Allemand. « Faire des économies là-dessus, c’est faire des économies de bout de chandelle. »

Le groupe d’opposition qui s’interroge sur l’impact financier de cette mesure : quels seront les prix pratiqués pour les activités ? Le transport en centre-ville sera-t-il pris en charge ? Mais aussi, que se passera-t-il pour les familles qui ne veulent pas suivre ces activités délocalisées ?