Hautes-Alpes : le bilan et les prochains dossiers de la députée Karine Berger

POLITIQUE / Une année 2015 très chargée, mais fructueuse pour la Parlementaire.


- Hautes-Alpes –

Karine Berger a fait son bilan de l’année écoulée devant la presse ce vendredi. La députée de la 1ère circonscription des Hautes-Alpes s’est félicitée de ses actions en matière de développement économique, d’éducation et de culture. « C’est d’abord le maintien du train de nuit Paris-Briançon, parce qu’au début de l’année il était rayé de la carte par la SNCF. La mobilisation, auprès de la mission Duron a fait qu'on a maintenu le train de nuit. Ce sera peut-être le dernier train de nuit de France, mais c’est le train de nuit qui jamais ne disparaitra, avec des investissements nouveaux. »

Karine Berger qui salue également l’accélération du Buëch et des services de l’État, dans la réalisation des projets photovoltaïques dans le Buëch. « Il y a désormais huit projets structurants de parc photovoltaïques, dont cinq qui sont lancés. » Concernant l’éolien et les associations opposées, « les plus virulents, soit n’habitent pas sur place, soit ont débarqué de Paris il y a huit mois seulement. »

Le troisième grand projet soutenu par la députée des Hautes-Alpes a été « Noema » sur le plateau de Bure dans le Dévoluy. « Projet extraordinaire. On est sur l’observatoire astronomique le plus important de l’hémisphère Nord. » Six antennes, une tous les six mois, sont en cours d’installation, pour compléter l’offre de six télescopes déjà en place. « Ce sont des entreprises d’ultra-haute technologie qui vont être intéressées pour venir voir sur place et, peut-être, pour faire des investissements. Pour les Hautes-Alpes, c’est vraiment un tournant incroyable, en termes d’investissements à venir. »

 

Baisses « inacceptables » des budgets culturels

 

Karine Berger a également dénoncé la baisse récurrente des financements publics envers la culture, les structures et les festivals. La députée PS qui a été élue, en août dernier, présidente du festival Messiaen à La Grave, fait de ce combat une priorité. « J’ai rencontré les représentants de l’État et les représentants de la région et, évidemment, les représentants du Ministère, pour demander à ce que les associations et festivals culturels dans les Hautes-Alpes soient maintenus », citant le Festival de Chaillol et le Festival Messiaen financés en partie par l’État. « Qu’on puisse continuer, dans notre département, à avoir une vie culturelle extraordinaire, mais qui est menacée. »

Karine Berger, également conseillère municipale d’opposition à Gap regrette la baisse des subventions au Théâtre La Passerelle, une baisse de 10% mettant en péril leur festival « Tous Dehors Enfin ! ». « C’est une chance incroyable. Des scènes nationales, il n’y en a pas à beaucoup d’endroits en France. »

 

Pour 2016, l’hydroélectrique et les intercommunalités

 

La députée de la 1ère circonscription a déjà plusieurs dossiers en cours sur son bureau. Karine Berger a déposé une proposition de loi en faveur des associations locales de chasseurs, notamment face à la procédure engagée contre l’ACCA du Dévoluy. En effet, la loi actuelle donne deux ans, dans les communes nouvelles, pour que les associations de chasseurs fusionnent également. Cette proposition de loi doit permettre d’éviter cela.

L’intercommunalité et la nouvelle carte qui doit être entérinée en mars 2016 est un sujet primordial pour Karine Berger. Elle a salué l’action du préfet Pierre Besnard. « J’appelle à l’unité du département. » Alors que le préfet change au 1er janvier, une nouvelle carte sera laissée par Pierre Besnard à son successeur Philippe Court. C’est ce qu’assure la députée, indiquant que cette nouvelle carte prendra en compte l’avis donné par les communes et communautés de communes. « Je pense notamment aux communes du Laragnais qui refusent d’aller sur Sisteron et donc, j’imagine que les deux préfets se mettront d’accord sur une carte. »

La France, pressée par l’Europe, doit ouvrir à la concurrence la gestion des ouvrages hydroélectriques dès 2016. Un barrage, dans le Verdon, serait concerné l’an prochain. Sur ce dossier, Karine Berger souhaite que ce soit un axe, tel la Durance, qui soit entièrement mis en concurrence, plutôt que les ouvrages individuellement. Pour la députée socialiste, cette question remet en cause la bonne gestion et la gestion cohérente de la fourniture en électricité des territoires.

L’énergie et le chantier RTE Haute-Durance, où l’élue pense « qu’il faut que le débat recommence. Je souhaitais qu’il y ait des modifications de parcours, que ce soit au-dessus de La Bâtie-Neuve ou que ce soit au-dessus de Réallon. » Karine Berger prône pour une suspension des travaux, dénonçant « le passage en force de RTE », en attendant la fin des procédures judiciaires en cours.

 

La députée manifestera contre La Poste

 

Une mobilisation des usagers de La Poste aura lieu ce samedi 19 décembre, au centre de tri de Gap. La députée PS des Hautes-Alpes sera présente, très en colère contre l’entreprise. Ça fait des mois que je demande des résultats à la direction. Ils m’ont dit qu’il fallait redessiner les tournées, du temps pour s’adapter à la baisse du volume de courriers. Je comprends, mais maintenant le temps est passé. » D’autant plus que la direction a refusé de rencontrer Karine Berger en juin dernier. « C’est inacceptable. Des gens ne reçoivent plus leur courrier. C’est une rupture de service public caractérisée. »

Karine Berger, sur le plan national, a obtenu le vote des amendements contre l’évasion fiscale des grandes entreprises, dans la loi de finances 2016 et par l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement Économiques). « Pour avoir déposé des amendements en 2012, en 2013, en 2014 et plusieurs fois par an, les voir votés enfin c’est vraiment une grande satisfaction. » C’est aussi la loi sur le développement du numérique, et la lutte contre les zones blanches, que la députée suivra avec attention dans l’hémicycle en 2016. Un livre est aussi en préparation pour la fin janvier, sur la culture et le choc du numérique. Karine Berger et sa Fabrique veut aussi peser dans la reconstruction d’une gauche unie, voulue par le premier secrétaire du Parti Socialiste Jean-Christophe Cambadélis, au lendemain des élections régionales.