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Hautes-Alpes : la vague bleu marine emporte avec elle les bastions de gauche et de droite

REGIONALES 2015 / Marion Maréchal le Pen, candidate FN aux régionales, réalise plus de 32 % des suffrages exprimés


- Hautes-Alpes -

Les Hautes-Alpes ont suivi le modèle régional, et ont pris les couleurs bleu marine lors du premier tour des élections. Marion Maréchal le Pen (FN) réalise dans le département plus de 32 % des suffrages exprimés, contre 24 % pour Christian Estrosi (Les Républicains/MODEM/UDI), 23 % pour Christophe Castaner (PS/PRG/Partit Occitan/MRC/Génération Écologiste) et 9 % pour Sophie Camard et Jean-Marc Coppola (Parti Communiste/EELV/Front de Gauche/Ensemble). Surprise de ces élections : l’Alliance Écologiste Indépendante, de Jean-Marc Governatori, qui récolte plus de 4 % des voix, certainement au détriment de la candidature de Sophie Camard pour EELV. 


Les résultats complets des Hautes-Alpes pour le premier tour (source Préfecture 05)



Les bastions de gauche coulent dans la vague FN


Ce qui au départ était une vague bleu marine est devenue en fin de soirée un raz de marée FN. Marion Maréchal le Pen a bousculé l’échiquier politique des Hautes-Alpes, et de nombreux bastions n’ont pas tenu l’assaut. A gauche notamment.

L’Argentière la Bessée, commune du député maire PRG Joël Giraud, où Marion Maréchal le Pen fait 26,61 % des suffrages exprimés, un point devant Christophe Castaner et six devant Christian Estrosi.

Les remparts de Briançon, ville du socialiste Gérard Fromm, ont également cédé, la candidate FN récolte plus de 28 % des suffrages, contre 26 % pour Christophe Castaner et près de 23 % pour Christian Estrosi.

Veynes, longtemps reconnue comme capitale de la gauche dans les Hautes-Alpes, avait déjà vacillé lors des municipales. Pour les régionales, elle bascule complètement vers l’extrême droite qui fait une poussée avec 32 % des votes, contre 23 % pour la gauche et 20 % pour la droite.


Les places fortes de droite laissent entrer le FN


Les bastions de droite n’ont pas tenu non plus le choc, notamment la ville préfecture des Hautes-Alpes, Gap, dont le maire Roger Didier était numéro 2 sur la liste de Christian Estrosi. La ville laisse Marion Maréchal le Pen arriver en 1er sur le podium des suffrages avec 31 %, contre 27 % pour Les Républicains et 25 % pour le PS.

La commune du président du département, Jean-Marie Bernard, le Dévoluy, a glissé vers la pente bleu marine également, avec deux voix séparent Le Pen d’Estrosi.

L’ancienne députée UMP, Henriette Martinez, voit sa ville Laragne-Montéglin tomber entre les mains du FN, avec près de 36 % des voix, contre 27 % pour Castaner et 17 % pour Estrosi. A Chorges, 4 bulletins sur 10 sont allés à la candidate FN. Tout comme Tallard, commune de Jean-Michel Arnaud.


D'autres villes résistent


D’autres villes semblent avoir résisté à la tentation Front National, grâce à la popularité de leurs maires. C’est, semble-t-il, le cas d’Embrun gouvernée par Chantal Eyméoud, tête de liste pour Les Républicains-UDI-MODEM dans les Hautes-Alpes, et qui voit Christian Estrosi arriver en tête avec 31 % des suffrages. Risoul et Le Monêtier les bains aussi, dont les maires Max Bremond et Anne-Marie Forgeoux étaient sur la liste d’Estrosi, le candidat qui réalisent le plus de voix dans les deux communes.