- Hautes-Alpes –
Alors que le chômage augmente, la CGT demande à l’État de financer 70.000 places de formations supplémentaires à l’Afpa au niveau national. Le syndicat était présent ce mercredi matin, devant le Pôle Emploi de Gap. Il a interpellé les demandeurs d’emploi, pour recenser leurs besoins en formation. La CGT dénonce la décentralisation du financement de l’Association pour la formation professionnelle des adultes, passée de l’État à la région en 2014 et qui a eu pour conséquence une baisse des ressources financières. « L’idée de la démarche d’aujourd’hui, c’est de sensibiliser les pouvoirs publics : toutes les places possibles de formation à l’Afpa, qui sont de 150.000 sur tous les centres de France, ne sont pas pourvues », dénonce sur Alpes 1 Christine Martin, déléguée du personnel CGT à l’Afpa de Gap.
« Il vaut mieux se former que chômer »
« L’idée est de recenser les besoins en formation des demandeurs d’emploi. Les faire remonter aux pouvoirs publics et aux futurs élus des conseil régionaux, pour que l’ensemble des places soient financées », ajoute Christine Martin. « Il vaut mieux se former que chômer. » La CGT participera ce samedi, place Stalingrad à Paris, à une manifestation nationale contre la précarité. Pour rappel, le chômage a augmenté de 7,7% en un an sur les Hautes-Alpes et de 3,7% dans les Alpes de Haute-Provence. On dénombre 10.061 chômeurs de catégorie A dans les Alpes de Haute-Provence, et 7.524 dans les Hautes-Alpes.
Fondée en 1946, pour fédérer 146 centres créés après la guerre, pour remettre à niveau des adultes dans le bâtiment et la métallurgie, l'Afpa est aujourd’hui ouverte sur de nombreux métiers. Elle forme, chaque année, plus de 150.000 stagiaires. Dans les Hautes-Alpes, les formations concernent les activités de services, le bâtiment, l’écoconstruction, ou encore les métiers liés au tourisme. Un organisme en perte de vitesse, avec 3% de stagiaires en moins entre 2007 et 2013 et dans une situation financière « très délicate », selon un rapport de la Cour des comptes publié en janvier 2014.
L’Afpa pour reconvertir les chômeurs
Pour la CGT, l’Afpa reste malgré tout un outil indispensable pour la reconversion professionnelle des demandeurs d’emploi. « La mission principale de l’Afpa, c’est bien de remettre les personnes sur le chemin de l’emploi, avec des formations qualifiantes, qui ont des périodes de stages en entreprises reconnues par les professionnels. C’est l’utilité même de l’Afpa », insiste sur Alpes 1 Christine Martin, déléguée du personnel CGT à l’Afpa de Gap. Le syndicat qui mène en avant sa présence sur tout le territoire national, avec une offre d’hébergement et de restauration intégrée.
