Hautes-Alpes : J. Giraud : « le Président a été à la hauteur de l'attente des français »

POLITIQUE / Après l’intervention et les mesures annoncées par François Hollande à Versailles, Joël Giraud député PRG des Hautes-Alpes, salue un président à la hauteur. Et lui demande le rétablissement d'un service mlitaire



-Hautes-Alpes-

Trois jours après les attentats, François Hollande a pris la parole devant le Parlement réuni en Congrès à Versailles,  déclarant « La France est en guerre ».


Une série de mesure saluée par le député Jöel Giraud

Le député-Maire PRG de l’Argentière-la Bessée, présent à Versailles salue le discours et les annonces d’un Président de la République « à la hauteur de l'attente des Françaises et des Français, à l'attente des Républicains car aujourd’hui, la République est en danger. », rappelant que François Hollande rétablissait ainsi « le nombre de policiers au niveau de 2007, avant que des coupes sombres ne soient pratiquées pendant le quinquennat de Nicolas Sarkozy soit plus 5000 emplois en deux ans soit 10.000 en plus pour la durée de son mandat. » Ajoutant, selon lui, que la justice « n'est pas oubliée avec plus 2.500 emplois. L'arsenal législatif va également être adapté à la situation que vit le pays car il n'est pas cohérent avec les actes de guerre terroriste dont nous sommes les victimes. »


Le député qui en profite pour co-signer une lettre pour le rétablissement d’un service national


Lettre co-signée de la députée Mouvement des Citoyens Marie-Françoise Bechtel en faveur du rétablissement d'un service national.

« Le service national,  c’est ce qui fait le lien entre la sécurité du territoire, qui doit maintenant être assurée davantage encore, et l’intégration car nous sommes devant des causes qui sont exogènes mais aussi endogènes » ont déclaré les deux députés dans un courrier adressé à François Hollande pour rétablir, dans des formes appropriées, un service obligatoire de 3 à 6 mois auquel serait soumis garçons et filles et qui serait étendu à la protection civile de la population.


Tour d’horizons des annonces en 15 points :

 

Méprisables tueurs

« Notre République n'est pas à la portée de méprisables tueurs », a déclaré François Hollande, pour qui « notre démocratie a triomphé d’adversaires bien plus redoutables, en vérité, que ces lâches assassins

Pour le président, la France n'est pas engagée dans une « guerre de civilisation.» Il faudra « du temps » et de la « patience » mais « l'ennemi n'est pas hors d'atteinte. »


19 nationalités parmi les victimes

Le président a annoncé que les victimes des attaques de Paris et de Saint-Denis appartenaient à « 19 nationalités. »


L'état d'urgence

Le Parlement sera saisi « dès mercredi » d'un projet de loi « prolongeant l'état d'urgence pour trois mois », en « adaptant son contenu à l’évolution des technologies et des menaces. »


Les attentats

« Les actes de guerre de vendredi ont été décidés, planifiés en Syrie, ils ont été organisés en Belgique, perpétrés sur notre sol avec des complicités françaises », a affirmé le président.


Le conflit syrien

Le président syrien Bachar al-Assad « ne peut constituer l'issue mais notre ennemi en Syrie, c'est Daech. » François Hollande veut « éviter » que l'organisation Etat islamique (EI) « n'utilise les combattants étrangers pour exécuter dans leurs pays les plans ourdis depuis la Syrie et l'Irak. »

La France va « intensifier ses opérations en Syrie » et poursuivre « ces frappes au cours des semaines à venir. »

Le président souhaite la mise en place d'une « grande coalition » internationale pour « détruire » l'Etat islamique.


Réunion du conseil de sécurité de l'ONU

François Hollande a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU « dans les meilleurs délais pour adopter une résolution marquant cette volonté commune de lutter contre le terrorisme », assurant que « la nécessité de détruire Daech constitue un sujet qui concerne toute la communauté internationale ».


Rencontre avec Obama et Poutine

« Je rencontrerai dans les prochains jours le président Obama et le président Poutine pour unir nos forces et atteindre un résultat qui pour l'instant est encore renvoyé à trop longtemps », a-t-il déclaré. « La France parle à tous, à l'Iran, à la Turquie, aux pays du Golfe », a souligné le chef de l'Etat.

 

Contrôles aux frontières de l'UE

Le Président a demandé la « mise en place de contrôles coordonnés et systématiques aux frontières » de l'Union européenne, ainsi que « l'approbation avant la fin de l'année 2015 » du fichier européen des passagers aériens (PNR) pour « assurer la traçabilité du retour des djihadistes et les interpeller. »


Déchéance de nationalité

Une éventuelle déchéance de nationalité ne doit « pas avoir pour résultat de rendre quelqu’un apatride » mais « nous devons pouvoir déchoir de sa nationalité française un individu condamné pour une atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation ou un acte de terrorisme, même s’il est né Français, dès lors qu’il bénéficie d’une autre nationalité. »


Réforme constitutionnelle

Le président souhaite « faire évoluer la Constitution pour permettre aux pouvoirs publics d'agir, conformément à l'état de droit, contre le terrorisme de guerre. » Il estime notamment que l'article 16 qui régit les conditions d'attribution des pouvoirs exceptionnels au président et l'article 36 portant sur l'état de siège ne sont « pas adaptés à la situation que nous rencontrons. »


Une garde nationale

François Hollande a envisagé la création d'une « garde nationale » formée de « réservistes » de la Défense, représentant un « gisement » mais « insuffisamment exploité. » « Les réservistes sont un élément fort du lien entre l'armée et la Nation, ils constituent les éléments qui peuvent demain former une garde nationale encadrée et disponible. »


La COP21

« Nous devons continuer, continuer, à travailler, continuer à sortir, continuer à vivre, continuer à influencer le monde: c'est pourquoi le grand événement international de la conférence sur le climat sera non seulement maintenu, mais sera un moment d'espérance et de solidarité. »


Les réfugiés en Europe

« Il est vital que l’Europe accueille dans la dignité ceux qui relèvent du droit d’asile mais renvoie dans leurs pays ceux qui n’en relèvent pas », a déclaré le chef de l'Etat. Pour lui, les habitants de Syrie ou d'Irak, « notamment ceux des territoires contrôlés par Daech, sont martyrisés et fuient. »


De nouvelles dépenses sécuritaires assumées

François Hollande « assume » le « surcroît de dépenses » lié aux décisions budgétaires prises en réponse aux attentats de Paris pour que « le pacte de sécurité l'emporte sur le pacte de stabilité » budgétaire européen. Ces dépenses « seront prises dans le cadre de la loi de finances pour 2016. »

François Hollande a annoncé la création de 5.000 emplois supplémentaires dans la police et la gendarmerie, 2.500 dans la justice et 1.000 dans les douanes pour faire face aux menaces terroristes, ainsi que la suspension de la réduction des effectifs militaires jusqu'en 2019 (soit plus de 9.200 initialement prévues entre 2017 et 2019).


La légitime défense des policiers

« La question de la légitime défense des policiers et des conditions dans lesquelles ils peuvent faire usage de leurs armes devra être traitée toujours dans le cadre de l'état de droit », elle fera l'objet d'un « important chantier législatif », qui sera entrepris « sans délai » par le gouvernement.