Hautes-Alpes : Chambon, le Collectif salue la rive gauche mais reste vigilant

CHAMBON / Alors que la rive gauche doit ouvrir à la circulation en novembre prochain, le Collectif souhaite aujourd'hui que l'action des pouvoirs publics aille plus loin, vers une reprise de l'infrastructure routière.


- Hautes-Alpes -


Politique et collectif du Chambon saluent cette nouvelle en cœur : sauf en cas d’aléas majeurs, la rive gauche du tunnel du Chambon ouvrira aux voitures d’ici la mi novembre. Les voitures et non les cars ou les camions car cette route goudronnée de 5 km 300 n’est pas assez large, et par endroit, la circulation devra se faire par alternat. Quatre mois de travaux, 6 millions d’euros et malgré tout une bouffée d’oxygène pour Philippe Raybaudi, le porte-parole du Collectif du Chambon. Cela signe la possibilité pour les habitants de la vallée de reprendre leurs véhicules afin de se rendre au travail, et aux touristes de réserver leur séjour.


Certaines entreprises n'ont pour l'instant reçu aucune aide, faute de bilan comptable

Car pour l’instant, il est impossible de déterminer clairement l’impact financier de la fermeture du Tunnel du Chambon depuis 6 mois sur la vie économique de la Haute Romanche, « nous aurons des vrais chiffres à l’issue de la fin d’année, car beaucoup de petites entreprises n’ont pu financer un bilan comptable, qui coûte entre 500 et 700 euros. Elles n’ont donc pas pu faire valoir leurs droits pour les aides car il faut un bilan comptable ».


Le Tunnel du Chambon, axe des régionales

Le tunnel du Chambon, qui est devenu depuis ces quelques semaines un sujet vecteur de passe d’armes politiques. Une récupération que dénonce le porte-parole du collectif, « à un mois et demi des élections régionales, la population impactée est prise en otage ». Car une fois la campagne électorale finit, la crise restera « encore au moins deux ans, si on arrivait en France à faire de la gestion de crise sans les problématiques politiques, nous avancerions main dans la main avec beaucoup plus de sérénité ».


Quid de la solution proposée par la CCI 05 ?

Quant au tunnel du Chambon, les services de l’État ont expertisé et validé la solution avancée par le Département de l’Isère, à savoir réaliser un tunnel de dérivation de 500 mètres, partant du milieu du tunnel existant côté Bourg d’Oisans pour se raccorder après le petit tunnel du Chambon côté la Grave. Un tunnel qui devrait ouvrir à la circulation pour la saison d’hiver 2016-2017. Le 1er octobre dernier, la Chambre de Commerces et d’Industries des Hautes-Alpes, appuyée par un groupement de professionnels de travaux publics, avait pourtant présenté à la préfecture de l’Isère, une autre solution : rouvrir l’ancien tunnel effondré par le dessus. Une solution à hauteur de 500.000 euros soutenue par le collectif, qui veut désormais que cette crise du Chambon permette d’aller plus loin, « ce doit être le début pour reprendre toutes les infrastructures routières de cet axe. C’est la route européenne du Sud ».