- Hautes-Alpes -
Trois nouveaux juges ont fait leur entrée ce lundi au Tribunal de Gap. Une audience solennelle d’installation s’est tenue dans la salle d’audience, devant le corps préfectoral, militaire ou encore parlementaire du département. Sandrine Farro-Samais, chargée du tribunal d’instance qui traite des litiges de la vie quotidienne, a pris ses fonctions, tout comme Denis Weisbuch chargé de l’application des peines au sein du tribunal de grande instance et Karim Chergui, juge du TGI absent pour convalescence.
Les parquets sont en crise
L’occasion pour le Procureur, Raphaël Balland, de souligner les difficultés des parquets en France. Des alertes souvent lancées auprès des autorités, mais peu entendues. Si le Ministère de la Justice a annoncé un grand plan, la seule réalisation concrète sur le terrain a été « la mise à disposition d’un téléphone ». Des Parquets qui font face à des sous-effectifs pour effectuer les missions, « nous devrions être quatre à Gap, mais nous ne sommes que deux », explique le Procureur. Une réunion aura lieu dans quelques jours à Paris dans le cadre de la conférence des Procureurs, « nous allons être confrontés à faire des choix ».
Les sous effectifs touchent également les tribunaux
Toujours à Gap, au lieu d’avoir
neuf postes, le tribunal n’en a que 6,1 du fait de l’absence d’un juge depuis
le 1er septembre. Mais pour Isabelle
Defarge, la présidente du tribunal,
les conséquences sont immédiates, « nous nous répartissons le travail pour
que le justiciable ne souffre pas ».
Une menace pèse : supprimer des audiences et voir les délais de traitement des dossiers s'allonger
Un remplacement qui ne pourra pas aller au-delà de quelques semaines, « j’ai prévenu la Cour d’Appel que passé le 1er novembre, si ce collègue ne rejoint pas le tribunal, il faudra supprimer des audiences. Donc allonger le délai de traitement des affaires », conclut-elle.