Hautes-Alpes : S.Royal au téléphone avec les agriculteurs. Levée du blocage

AGRICULTURE / À la demande de la FDSEA la Ministre de l'Écologie a appelé les représentants syndicaux. Plusieurs avancées ont été décidées


- Hautes-Alpes -

Le Ministère de l’écologie s’est emparé des problèmes de prédation soulevés par la ferme de la colère et du désespoir. Ségolène Royal a passé une heure au téléphone, lors de la réunion avec le préfet coordonnateur du dossier, avec les syndicats agricoles. Plusieurs avancées ont été décidées, notamment la mise à disposition de davantage de matériel pour les lieutenants de louveterie c’est-à-dire notamment des lampes LED adaptées pour les armes de chasse, des radios pour communiquer entre chasseurs,des pièges appareils photos nocturnes pour repérer les loups, et des lunettes à visée nocturne, s’appuyant sur la demande faite ce mercredi par Christophe Castaner, président du groupe national loup et candidat socialiste aux élections régionales.

Une extension de l’autorisation des tirs de défense est à l’étude, notamment dans les Parcs Naturels. Le tir de prélèvement n’a pas été laissé de côté mais devra faire l’objet d’un travail européen, le loup étant une espèce strictement protégée dans la convention de Berne. Ségolène Royal s'est engagée à venir en décembre prochain dans le département.


La FDSEA salue une grande victoire

Du côté de la FDSEA, c'est une « grande victoire » annonce René Laurens, président de l’organisation. « En 20 ans, on n’a jamais eu autant d’avancées (…). Il faut dire que la Ministre nous a écouté et pris nos demandes au sérieux ». Le syndicat annonce donc la levée du blocage dès ce mercredi soir sur les routes, et la poursuite de l’action demain jeudi avant de regagner les exploitations dans l’après-midi. La ferme de la colère doit donc être démontée dans la journée.

Côté mesures, René Laurens annonce « un prélèvement de loups en battue par les chasseurs ayant suivi une formation », dans la limite du quota de 36 canidés, « ce qui correspond à six loups dans les Hautes-Alpes ». Les arrêtés de tir de prélèvement ne concerneront plus simplement un territoire des Hautes-Alpes, « mais pourront concerner 95 % du département. Par exemple, si un tir de prélèvement a été décidé à Rosans, on pourra aussi prélever un loup à Briançon », poursuit le président. A condition que des tirs de prélèvement aient été demandés par les éleveurs. Le département entier sera donc classé en cercle 1, tous les élevages auront droit à des indemnisations pour des mesures de protection (grillages de protection, patous, etc…).