Hautes-Alpes - Les militants socialistes des Hautes-Alpes vont devoir voter ce jeudi, pour élire leur 1er secrétaire fédéral. Il s’agit, en quelque sorte, du patron du parti dans le département. Trois candidats sont en lice, pour remplacer Mickaël Guittard, élu en 2012 et qui a décidé de ne pas se représenter, pour se concentrer sur sa vie familiale. Trois candidats veulent prendre la tête d’un PS qui a besoin de se reconstruire et de réconforter ses militants.
« Rassembler », « réunir », « avancer ensemble » : les trois candidats semblent s’être donné le mot. Trois candidats pour prendre la tête du Parti Socialiste dans les Hautes-Alpes. « On a perdu, il faut le reconnaitre, pas mal d’adhérents, une quarantaine en deux ou trois ans. Je crois que c’est, à la fois, sur le fait qu’être militant du parti au pouvoir c’est très compliqué, c’est plein d’insatisfactions. Et si vous, ou votre fédération ne vous apporte pas les éléments de comprendre les choses, c’est encore plus compliqué », explique sur Alpes 1 Jean-Claude Fages. Il connait bien le poste de Premier Secrétaire, pour l’avoir déjà occupé, ancien maire et conseiller général dans le Buëch. « C’est d’abord apaiser, parce que quand on sort d’un congrès, il faut apaiser nos militants. Rassembler, il faut qu’on arrive à rassembler au-delà du PS. Il faut qu’on reprenne nos liens habituels avec nos partenaires de route. Et puis, moi ce que j’appelle bouger collectif. Il faut qu’on ait un esprit d’équipe. »
Rassembler les militants et les élus
Il faut donc remobiliser toutes les instances locales du parti, toutes les sections, mais aussi les élus et les militants. Avancer ensemble, c’est aussi la volonté de Céline Guérin, militant au PS depuis 14 ans. Elle a soutenu la Motion B pour le congrès de Poitiers. La motion de Christian Paul, à la tête des frondeurs. « Ce n’est pas l’idée que les frondeurs arrivent en tête. C’est plus l’idée de faire bouger les choses au niveau du Parti Socialiste et notamment de la fédération des Hautes-Alpes », annonce-t-elle sur Alpes 1. Et pour cela, il faut que les élus, selon Céline Guérin, écoutent un peu plus la base du parti, les militants, qui représentent la société telle qu’elle est. « Je pense qu’il y a un clivage entre ces élus et ces militants. Je pense que les élus oublient un peu d’où ils viennent. Avant d’être élu, il faut effectivement avoir milité au sein du parti, avoir pris une connaissance de son histoire, des valeurs que l’on défend. »
Elle, elle avait soutenu la motion D, celle de la députée des Hautes-Alpes Karine Berger, c’est la conseillère régionale Christine Nivou. « À l’issu de notre congrès, la motion que j’ai signée et soutenue est arrivée largement en tête dans notre département, c’est une raison suffisante pour que le poste de Premier Fédéral lui revienne ». Pour cela, il faut remettre la démocratie au cœur du PS, reconquérir le cœur de déçus de la politique. « On a quand même du mal à mobiliser des militants. Toute l’activité citoyenne, qui doit être portée au sein des partis et en dehors, est un peu molle en ce moment. On ne sent pas l’envie, les gens sont abattus par tout ce contexte économique. On a l’impression qu’on ne peut plus rien changer », regrette Christine Nivou qui, comme ses deux concurrents, veut aussi rassembler, élus, militants et autres partis de gauche. « Quand on reste convaincu que, par le militantisme, par l’explication d’un certain nombre de situations, par l’envie d’aller vers le mieux, on peut changer la vie de tous les jours. On a envie de partager cette dynamique. »
Le vote a lieu de 17 à 19h. En cas de second tour, il aurait lieu vendredi aux mêmes heures.