Hautes-Alpes : quand les infirmiers libéraux s’inquiètent du Rallye du Laragnais

Hautes-Alpes - Alors que le 16^ème Rallye du Laragnais bat son plein, une profession s’inquiète : celle des infirmiers libéraux. Ils sont bien souvent oubliés des organisateurs d’événements sportifs, organisés sur la voie publique. Des professionnels de la santé qui, parfois, ne peuvent pas rendre visite à leurs patients. Ce qui peut poser d’importantes complications.

C’est à moins d’une semaine de l’évènement que Guillaume Rey, infirmier libéral à Lagrand, découvre les fermetures de routes prévues pour le Rallye du Laragnais. Une course qui passe sur l’axe menant à l’une de ses patientes. «  Cest un événement qui est exceptionnel, qui arrive rarement. C’est vrai qu’on est averti assez tardivement.  Malheureusement, on a des soins où on a des obligations d’horaires. Ce sont des soins qu’on ne peut pas décaler, comme des injections, certains patients qui ont besoin de soins d’hygiène », explique-t-il sur Alpes 1.

L’idée de créer une plateforme téléphonique pour d’organiser

Guillaume Rey qui contacte alors ses collègues, pour trouver une solution, ne sachant pas vraiment vers qui se tourner. « On se débrouille un peu tout seul, pour aller à la pêche aux informations. C’est ce qui s’est passé là. Il y a eu des situations de stress pour certains patients, qui sont quand même isolés. S’il pouvait être mis en place un numéro, sur des occasions comme celle-là, où l’on puisse débattre, discuter, échanger de manière à s’organiser, autant pour les organisateurs, comme pour nous soignants, je pense que ce serait une bonne chose », propose-t-il.

Finalement, c'est un patient concerné qui a contacté l’organisation du Rallye du Laragnais. Kiki Pascal qui est prêt à mettre tous les moyens nécessaires. « J’ai téléphoné à une société d’hélicoptères, pour occasionnellement le prendre en hélicoptère à Lagrand, l’emmener faire ses soins et le ramener à sa voiture. La deuxième solution, c’est qu’on arrête la course. On escorte cette voiture, qui va faire les soins ». Une solution choisie finalement et qui bloquera moins de deux minutes la course.

Il faut d’ailleurs noter que la préfecture des Hautes-Alpes, comme lors de tout événement sportif du genre, prend un arrêté qui laisse priorité, sur la course, à tous véhicules de secours.