Hautes-Alpes : motion D, Karine Berger veut de la pluralité et des risques

POLITIQUE / La députée des Hautes-Alpes est la première signataire de la motion D, pour le congrès du PS

Hautes-Alpes – Les militants des quelques 3.200 sections du PS en France ont commencé à voter depuis 17h ce jeudi, pour l’une des quatre motions proposées. Parmi elles, celle de Karine Berger, députée des Hautes-Alpes et première signataire de la motion « D ». Egalement appelée « La Fabrique », la parlementaire a précisé dans Midi Pétante qu’elle ne briguait rien, « je ne suis candidate à rien. Je suis la première signataire car je suis la seule secrétaire nationale de l’équipe ».


« De la pluralité et des risques ! »

Alors que la motion du secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, est donnée ultra-favorite dans les scrutins, Karine Berger veut mettre sur la table des discussions la position même du Parti Socialiste, « devenu depuis trois ans un parti de soutien. La Fabrique, c’est de dire que le PS ne doit plus éviter des débats, comme la PMA (Procréation Médicalement Assistée). On peut les affronter et avoir des positions afin de préparer le terrain pour des évolutions législatives », explique-t-elle au micro Alpes 1.


Le PS, un parti « de gouvernement, classique et déconnecté du territoire »

Autre enjeu selon la Parlementaire des Hautes-Alpes : connecter à nouveau le Parti Socialiste des enjeux des citoyens, « ce qui n’est pas écrit dans les motions A et B. Les électeurs sont déçus parce que le PS n’est plus le grand parti de gauche qui permet d’avoir des positions. Ces positions sont inaudibles depuis trois ans ». Les autres parlementaires des Alpes du Sud et premiers fédéraux seraient-ils eux aussi déconnectés du territoire, au vu de leurs soutiens à cette motion ? « Non, mais leur démarche est classique, celle du soutien à une ligne majoritaire. On a du mal, quand on est élu, à prendre des risques, on a envie de rester sur un discours majoritaire. C’est dommage ».

Et si Jean-Christophe Cambadélis ressort gagnant des scrutins ? A qui la victoire ? « A Manuel Valls, qui s’est fortement engagé dans ce congrès. La motion A est la sienne, le PS est beaucoup plus large que lui ». A la reconquête des électeurs se greffe une autre opération séduction pour Karine Berger : celle des militants socialistes, « ce sont les premiers à partir sur la pointe des pieds face à ce constat ».


Régionales : l’union ou la défaite

Karine Berger soutiendra Christophe Castaner, tête de liste PS pour les élections régionales PACA en décembre prochain. Mais une difficulté s’annonce au député des Alpes de Haute-Provence : la désunion qui pointe. Europe Ecologie les Verts annonce sa propre chef de file, Sophie Camard. Ensemble 05, mouvement interne au Front de Gauche, appelle à une union sans le PS. Mais pour la Parlementaire, l’argument de l’union est de poids, « s’ils refusent de s’unir, ils devront prendre une grande part de responsabilité sur une percée du FN ».

Quant à la composition de la liste dans les Hautes-Alpes, avec en tête Christophe Pierrel, chef de cabinet adjoint à l’Elysée, « je suis étonnée que l’on n’ait pas plus soutenu Christine Nivou ou Bernard Jaussaud. Peu de reconnaissance et une absence de prise en compte de l’excellent travail de terrain au cours de ce mandat ».