Hautes-Alpes - Le Parc des Baronnies Provençales officiellement créé lundi
matin. La Ministre de l’Ecologie est venue signer le décret, devant les élus et
acteurs du projet. Ségolène Royal en visite à Vinsobres dans la Drôme, près de
Nyons. Ce Parc Naturel Régional, dont le projet date de 1990, réunit les
régions Rhône-Alpes et PACA, ainsi que les deux départements de la Drôme et des
Hautes-Alpes. Il représente un territoire de 220.000 hectares, pour 30.000
habitants. Il a pour objectif la préservation de l’environnement, de
l’agriculture raisonnée, du développement et de la préservation des ressources
locales, la mise en valeur du patrimoine et doit aider à l’innovation
touristique.
Une « standing ovation » a été faite en l’honneur de Ségolène Royal, dans la salle des fêtes de Vinsobres, où le décret de création du Parc Naturel Régional des Baronnies Provençales a été signé par la Ministre de l’Ecologie et du développement durable.
« Le Parc est une usine à gaz »
Pourtant en septembre dernier, on pensait le projet en bien mauvaise posture. « C’est agrandir le mille-feuille donc c’est une usine à gaz qui n’est pas nécessaire. Peut-être faut-il développer nos énergies, en faire autre chose, notamment réussir le regroupement des communautés de communes », selon Bernard Bailly, maire de Remuzat. Il porte un macaron bleu « Baronnies Libre ». Avec six de ses collègues maires, ils rappellent l’avis négatif de la Commission national de protection de la nature, face à un parc « gruyère ». Des communes, comme celle de Sainte-Jalle, n’ont pas voulu adhérer. Son maire, Antoine Ivarnès, « je vous dirais que c’est une structure supplémentaire qui n’est pas nécessaire parce que nous avons toutes les structures qu’il faut pour mener à bien des projets… A mon avis, c’est de l’argent public mal dépensé. »
44 communes sur 130 n’ont pas adhéré. Mais la Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, croit en un revirement de situation. « Quelques communes ne peuvent pas bloquer la volonté d’un territoire, d’aller de l’avant, de prendre son destin en main, de créer des activités et des emplois ».
« Une disposition législative permettra aux communes d’adhérer au Parc sans attendre 12 ans »