Hautes-Alpes : 4 millions d'euros pour un centre thermo-minéral au plan de Phazy

ÉCONOMIE / Annonce du maire de Risoul et président de la communauté de communes du Guillestrois, Max Bremond.

 

- Hautes-Alpes -

 

Il faut remettre à plat le tourisme dans les Hautes-Alpes, et ne pas mutualiser avec l’Isère ou les Alpes de Haute-Provence : Max Bremond est catégorique. Le maire de Risoul et président de la communauté de communes du Guillestrois était l’invité de Midi Pétante ce vendredi. Il est revenu sur la création de l’ADET au premier janvier prochain, l’Agence de Développement Economique et Touristique. « J’espère qu’elle sera plus efficace que le CDT, poursuit-il. Le comité a eu un fonctionnement anormal, il ne s’est pas concerté avec les stations. Preuve en est : Saint Germain des Neiges, dernièrement à Paris. Soit il faut être tous ensemble, soit personne ».

Et alors que, durant la nuit du tourisme l’idée de mutualiser le tourisme entre les Hautes-Alpes et les Alpes de Haute-Provence a été avancée, surtout pas pour l’élu, ce serait « diluer le département ». La solution pour Max Bremond : remonter le niveau des hébergements notamment, « moderniser les lits touristiques et les adapter à la clientèle » pour pouvoir recevoir « des évènements internationaux ». Risoul s’est notamment engagé dans une expérimentation : convaincre les co-propriétaires de mettre à disposition leurs appartements, et ainsi changer des lits froids en lits chauds. « Nous les aidons à rénover, en contrepartie ils mettent leurs appartements à louer pendant 15 semaines par an, sur neuf années ».

La communauté de communes du Guillestrois qui va également investir, malgré le contexte de crise. Et c’est la source d’eau chaude du plan de Phazy, à Réotier, qui va en bénéficier. On ne parle plus d’études, mais de programmation pour un centre thermo-minéral et un éco-site « afin de mettre en valeur ce qui est sur place. On veut faire quelque chose qui se rapproche des bains scandinaves, avec des bassins extérieurs ». Différent donc de Durancia à Montgenèvre ou des Bains de Monêtier. Coût du chantier : 4 millions d’euros. Ouverture prévue : 2018.

Enfin, le Club Med a bien l’intention de s’installer sur Risoul. Problème : l’enclavement ferroviaire. « La distance entre les gares TGV et la station peut être un problème suspensif pour ce projet ».