Hautes-Alpes : le social restera au département, les collèges, routes et la compétence économique iront à la Région

ETAT / Le Préfet des Hautes-Alpes, Pierre Besnard, est revenu sur le projet de loi NOTRE, pour Nouvelle Organisation Territoriale de la République

Hautes-Alpes – « Il faut mutualiser et renforcer les compétences des intercommunalités » : le mot d’ordre est passé par le préfet des Hautes-Alpes. Pierre Besnard était l’invité de Midi Pétante ce mardi, et alors que les présidents des associations des maires ruraux demandent un délai de 5 à 10 ans pour appliquer la réforme territoriale, et le rapprochement des intercommunalités, la réponse de l’Etat est claire : « Non ». Pour Pierre Besnard, il y a urgence à ce que les territoires ruraux fusionnent, « comment voulez vous qu’une commune de 50 habitants mettent toutes ses compétences en place ? Son budget de fonctionnement se situe entre 50 à 80 %, il n’y a que 20 % pour l’investissement. Mutualiser, c’est un gain d’investissement ».

Un schéma des intercommunalités devrai donc être présenté d’ici la fin 2016, mais le préfet du 05 rassure : alors que la mesure impose des intercommunalités à 20.000 habitants, les Hautes-Alpes devraient bénéficier d’une dérogation « en tant que territoire rural et zone de montagne », et la limite devrait être abaissée à 10.000 habitants.


« Le social restera au département »

Alors que les élections départementales arrivent, et que les candidats se plaignent d’une campagne du flou en se posant la question des compétences qui resteront au département, encore une fois Pierre Besnard est clair et fait référence au projet de loi NOTRE, Nouvelle Organisation Territoriale de la République. « La compétence économique, les routes et les collèges iront à la région. Le domaine social restera au département, avec un renforcement des compétences des intercommunalités ».

Dossier dans lequel l’Etat est pointé du doigt : la Rocade de Gap, et cette question en suspens… va-t-elle être faite ? « Oui », catégorique pour le représentant de l’Etat. Malgré la suspension de l’éco-taxe, la rocade « est budgétée dans le contrat de plan ». et pour prouver la bonne foi de l’Etat, 2 millions d’euros vont être investis directement dans les travaux, « on a demandé ensuite à ce que le Conseil Général et la ville de Gap mettent au pot ce qu’elles avaient prévu pour commencer les travaux. Et au fur et à mesure, l’Etat mettra ce qui a été annoncé ». Premiers coups de pioche prévus au printemps 2015.