Hautes-Alpes - « Opération Tourisme 2020 » : ce n’est pas le nom d'un nouveau blockbuster, mais le vaste travail de réorganisation de la politique touristique du département des Hautes-Alpes. Le Conseil Général veut répondre, notamment, à la baisse de la fréquentation. Le département des Hautes-Alpes qui a perdu, en dix ans seulement, 2,4 millions de nuitées touristiques, soit 10% de sa fréquentation touristique. « On était parti d’un constat simple et qu’il faut avoir le courage de faire. On a perdu un certain nombre de nuitées, on a des durées de séjours qui sont moins importantes, on a moins d’étrangers qu’un certain nombre de départements », a réagi sur Alpes 1 le président du Conseil Général des Hautes-Alpes, Jean-Yves Dusserre, rappelant que plus de 80% du PIB du département provient de l’activité économique liée au tourisme. « Il faut se poser les bonnes questions et essayer de voir ce qui pêche ».
L’idée est donc de relancer un tourisme créateur de richesses et d’emplois. Les élus et professionnels sont invités à participer à neuf table-rondes organisés sur tout le territoire, avant des Assises du tourisme prévues en juin prochain. « On va essayer de décrypter les grands axes, que nous mettrons en avant. Est-ce que ce sera sur l’hébergement, sur l’aménagement, sur la promotion, très certainement un peu de tout cela. Je ne m’attends pas à ce que sortent des propositions miracles, mais on mettra l’accent sur un certain nombre d’actions fortes à mettre en œuvre ». Des actions qui seront mises en places, pour les premières, en septembre prochain.
Les Hautes-Alpes devront redevenir une destination très attractive d’ici 2020, soit un délai de six ans. Un challenge que s’impose la majorité départementale, menée par Jean-Yves Dusserre : « Il faut que notre tourisme, notre économie, la vision et l’approche que l’on a de ce département se modifient totalement, mais il faut aussi que le sens de nos actions se modifie totalement dans les six ans qui viennent ». Et pour cela, il va falloir casser les barrières, car « le tourisme se nourrit également de l’agriculture et l’agriculture se nourrit du tourisme. Il y a une interdépendance entre les deux, qui est très forte. On ne peut plus sectoriser de manière aussi forte que nous le faisions jusqu’à maintenant, entre tourisme, agriculture, économie artisanale ou commerciale. Cela forme vraiment un tout et il faut que nous travaillions sur ce tout, pour le mettre en musique du mieux possible ».
L’une des concrétisations sera d’ailleurs la création d’une nouvelle structure : une agence départementale touristique et économique, rassemblant l’actuel CDT et les services du Conseil Général. Les premières tables-rondes, non ouvertes au public, se tiennent ce mardi à Serres dans le Buëch et à La Joue-du-Loup dans le Dévoluy. Mercredi à Saint-Bonnet pour le Champsaur et le Valgaudemar, ainsi qu’à Gap pour le Gapençais. Les acteurs du Guillestrois devront attendre jeudi, à Guillestre. C’est également à Aiguilles jeudi, pour le Queyras. Lundi 7 avril, table-ronde à Embrun, mardi 8 à L’Argentière-la-Bessée, pour les Ecrins. Enfin, les professionnels et les élus du Briançonnais ont rendez-vous mardi 8 avril à Briançon.
