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Hautes-Alpes : « Arnaud Murgia vient, il se sert et il repartira »

MUNICIPALES 2014 / Romain Gryzka, le candidat Divers Droite pour les municipales à Briançon, était l'invité du Tête à Tête d'Alpes 1 Live

Hautes-Alpes – « Je ne serais pas le candidat qui vous promettra l’irréalisable ». Romain Gryzka, le candidat Divers Droite pour les municipales à Briançon, ne se veut pas « magicien » mais réaliste. Avec dans ses explications un brin de règlement de compte dans la voix face à Arnaud Murgia, son ancien rival au sein de l’UMP et actuel représentant UMP-UDI pour les municipales. Un adversaire qu’il ne nomme jamais d’ailleurs, que par le terme « l’autre candidat ». Les rancœurs sont encore donc bien présentes entre les deux, « il fera comme Patrick Ollier [ndrl : ancien député et maire de la Salle les Alpes], il vient, il se sert et il repartira », lance amèrement Romain Gryzka sur Alpes 1.

Et alors que certains points de leurs programmes sont en tout point similaire, Romain Gryzka demande « qui prend l’idée de qui alors que mon tract a été distribué le 6 décembre dernier, deux mois avec celui de l’autre candidat. Gratuité des transports urbains, front de neige pour le Prorel, plan Marshall des routes, toutes ces idées se retrouvent aujourd’hui en numéro 1 chez lui ». « Choisissez l’original plutôt que la copie » : c’est donc le mot d’ordre pour Romain Gryzka.

Dans ce combat pour les municipales, il est facile de voir que l’adversité entre les deux candidats est humaine, le passé au sein de l’UMP y est pour beaucoup. Par contre, face au maire sortant, l’adversité est clairement politique. C’est d’ailleurs le seul a retrouvé son nom et son prénom dans la bouche de Romain Gryzka : « Gérard Fromm a créé lui-même la dette, il agit sans aucune concertation et information de la population ». Là où les deux hommes se rejoignent, c’est sur le traitement de la dette de la ville, 68 millions d’euros aujourd’hui. Pas question de diviser le montant par deux en l’espace de six ans, c’est « impossible ». « J’ai envie de dire que nous n’avons plus que 20 ans à attendre. Chaque année, la ville rembourse environ 5,5 millions en capital et en intérêts. On ne peut pas la renégocier, le stock de dette est trop important », explique t-il sur Alpes 1.

Quant au développement économique, le candidat DVD reste sur sa proposition initiale : « il faut se concentrer sur la station de ski du Prorel, qui est le parent pauvre de Serre Chevalier, et développer notre propre clientèle. Cette piste doit arriver en bas, on la réalisera », poursuit Romain Gryzka qui a déjà budgété cette proposition : 500 000 euros.