Hautes-Alpes : un homme interpellé pour agression sexuelle à Gap

FAITS DIVERS / Il opère toujours de la même manière. Il aborde ses victimes dans la rue et leur demande de monter à bord de son véhicule, un Renault Scénic gris foncé.

Hautes-Alpes - Soupçonné d’agression sexuelle, un individu âgé d’une trentaine d’années a été interpellé par la police le 24 février dernier à Gap. L’homme, qui possède un fort accent étranger et qui a les cheveux courts, opère toujours de la même manière, indique les enquêteurs. Il aborde ses victimes dans la rue et leur demande de monter à bord de son véhicule, un Renault Scénic gris foncé. Les premiers faits remontent à décembre dernier. Quelques jours avant Noël, une jeune fille est accostée par l’agresseur présumé, à proximité du Stade Nautique. Ce dernier l’incite à monter à bord du véhicule, ce qu’elle refuse. Il se met alors à la suivre. La jeune femme parvient tout de même à semer l’homme, avant de le recroiser quelques jours plus tard, devant le magasin Intersport, situé zone Tokoro. A ce moment, elle a le réflexe de noter le numéro de sa plaque d’immatriculation et décide de se rendre au commissariat de police, pour une déclaration de main courante.

Courant janvier, une autre victime se déclare. Elle précise avoir, dans un premier temps, été abordé sur le parking du centre commercial Leclerc. Par deux fois, un homme au volant d’un Renault Scénic gris foncé lui aurait barré la route, en lui demandant où elle allait et ce qu’elle comptait faire. Devant l’insistance de son agresseur, la jeune femme a pris la fuite en courant. Quelques jours plus tard, alors qu’elle se trouve devant le magasin Gémo, elle revoit l’individu en question à bord de son véhicule. Elle note alors son immatriculation, avant de se rendre également au commissariat de Gap pour une déclaration de main courante. 

Le 21 février, alors qu’elle sort de son auto-école, boulevard de la Libération, une autre jeune fille est accostée vers 10 heures du matin. Même mode opératoire, l’homme lui demande de monter à bord de son véhicule. La jeune femme refuse et se dirige à pied vers son domicile. Elle est alors dans les rues de Gap. L’homme tente de l’agresser à plusieurs reprises, jusqu’à son domicile. Une fois en bas de l’immeuble, la jeune fille appelle son fiancé, qui ne décroche pas. Elle décide donc d’ouvrir la porte pour se mettre à l’abri, mais l’individu s’engouffre avec elle et se retrouve seul avec sa victime, à l’intérieur de l’immeuble. Il continue alors de l’agressé sexuellement, mais du bruit se fait entendre et l’homme prend la fuite. Le 21 février, le trentenaire revient et attend sa victime en bas de l’immeuble. Quand elle ouvre la porte, il la reconnait. L’air menaçant, il essaye de pénétrer le hall de l’immeuble. La jeune femme parvient cette fois à téléphoner à son compagnon, qui débarque et parvient à mettre en fuite l’agresseur présumé. Il le poursuit dans la rue, mais l’homme monte à bord de son véhicule et parvient à s’échapper. Le jeune homme a tout de même eu le temps de noter la plaque d’immatriculation du véhicule. Une plainte est alors déposée au commissariat de Police de Gap, qui fait le rapprochement entre les deux affaires. 

Le 24 février, l’homme est donc interpellé et placé en garde à vue. « Nous attachons beaucoup d’importance à ce type d’infraction », a confié à la radio Alpes 1 le capitaine Martine Bertrand, chef d’Etat-Major du commissariat de Gap. Une enquête judiciaire a été ouverte par le parquet et elle a été confiée à la brigade de sûreté urbaine du commissariat de Gap.