Hautes-Alpes - 212 millions d’euros. Le budget 2014 du Conseil Général des Hautes-Alpes est mis au vote ce mardi matin. Il prévoit une enveloppe d’investissements de 42 millions d’euros et un recours à l’emprunt de 22 millions.
L’opposition de Gauche se prononcera contre. « Il est toujours temps de présenter un bon budget. Celui-là n’en est pas un. Tous les clignotants sont à l’orange : augmentation de la dette, augmentation des annuités d’emprunt, baisse des investissements… C’est un budget qui ne nous convient pas », a dénoncé le leader du Groupe Républicains et Démocrates, Christian Graglia. Le point noir principal dans ce budget 2014 pour l’opposition, c’est la dette qui a doublé en cinq ans pour atteindre 190 millions d’euros. « Cela fait depuis 2009, à cause d’investissements colossaux et de l’augmentation de 30% des impôts, que la dette croit et embellit d’année en année. Nous remboursons cette année 19 millions d’euros pour payer les annuités de la dette. Parallèlement, nous empruntons 21 millions d’euros. On fait de la cavalerie ».
Dans le camp de la majorité, on défend un budget optimiste, sans hausse d’impôts, avec des investissements importants pour développer l’économie et l’emploi, malgré un climat d’incertitudes. Il est lié à la Loi de Finances en cours de discussion à l’Assemblée Nationale, à la fin des Contrats de Projets Etat-Région et ceux de l’Europe. Malgré tout, le Conseil général veut investir fortement. « C’est vrai avec Polyaéro. C’est vrai avec le développement du numérique sur l’ensemble du territoire : plus de 50 millions d’euros dans les prochaines années. C’est vrai aussi, avec le lancement d’IT 05, notre agence d’ingénierie territoriale à partir du 1er janvier. C’est vrai, par l’énorme travail que nous faisons dans le domaine du tourisme, avec la révision du Schéma Touristique Départemental », a rappelé fièrement le président du Conseil Général des Hautes-Alpes, Jean-Yves Dusserre.
Le budget sera, donc, le « gros morceau » de cette Assemblée plénière. Parmi les autres délibérations mises au vote : un plan de développement pour les activités de pleine nature, un plan d’aménagement des grands cols, une charte qualité pour les restaurants scolaires, ou encore la participation, pour la 1ère fois, au Salon de l’Agriculture à Paris en février prochain.