Hautes-Alpes : mobilisation des policiers pour le pouvoir d’achat

Social / Le syndicat Alliance de la police nationale proteste contre la baisse du pouvoir d’achat.

Hautes-Alpes - Le syndicat Alliance de la police nationale, affilié à la CFE-CGC, durcit le ton et demande au Gouvernement plus de moyens et la revalorisation « urgente » du pouvoir d’achat des fonctionnaires et des élèves Gardiens de la Paix. En cause selon le syndicat : la suppression pour les élèves policiers d'une indemnité spéciale de risque d’environ 200 euros. (Indemnité de Sujétions Spéciales de Police, ISSP). L’organisation syndicale réclame également « au plus vite » le paiement des heures supplémentaires et des heures de nuit, dimanches et jours fériés à un tarif horaire « décent ».

Un rassemblement est prévu demain 13 novembre à 14h45 devant l’Assemblée Nationale à Paris alors que le budget du Ministère de l’Intérieur doit être voté ce mercredi.

Le syndicat majoritaire dans les Hautes-Alpes demande aux policiers des commissariats de Gap et de Briançon de ne pas remplir les actes d’enquête (sauf en cas de réquisitions judiciaires) et de poursuivre la « grève générale des PV » entamée depuis le 26 septembre dernier. 

Selon le syndicat Alliance, 78% des fonctionnaires de police haut-alpins ont signé une pétition nationale remise dernièrement au Président de la République dans laquelle sont exprimées les différentes revendications.

Concernant les effectifs à Gap et Briançon, « il manque actuellement 5 postes de titulaires. Ils sont occupés pour le moment par des adjoints de sécurité (ADS), des emplois jeunes moins payés et moins qualifiés », explique sur la radio Alpes 1 Jean-Marie Allemand, délégué régional PACA du syndicat Alliance. « Nous demandons également à ce que soit revu la gestion des effectifs. Nous estimons qu’il faut plus de moyens sur le terrain que dans les bureaux », poursuit Jean-Marie Allemand, dénonçant « une politique des chiffres ».

Autre sujet de contestation, l’obligation du port d’un numéro d’identification, qui sera mis en place à partir de janvier 2014 et la création d’une plateforme de dénonciation des policiers sur internet pour signaler un éventuel manquement éthique. Une délégation devrait être reçue ultérieurement en préfecture des Hautes-Alpes.