Hautes-Alpes - Elle s’appelle Anne, elle est sage femme. Lui, c’est Vincent, il est artiste et boulanger. Quant à Claude il est bûcheron. Lucie elle, mêle agriculture et enseignante de lettres… Et Pierre, il est pisteur-secouriste. Des gens qui ne se ressemblent pas. Mais qui tous ont trouvé refuge dans les Ecrins. Et c’est autour de ce massif que s’axe « Caractères d’altitude ». Sur la définition même de la mission d’un Parc National : maintenir son caractère tel qu’on l’a trouvé. Mais qu’est ce que le caractère d’un territoire ? « Plutôt que de faire quelque chose de très scientifique, on s’est dit qu’il fallait enquêter les gens et leur poser la question : comment vous représentez vous le caractère d’un massif ? », explique sur Alpes 1 Marc Mallen, du Centre de l’Oralité Alpine.
Et c’est par la parole que le caractère des Ecrins est donné… des portraits de ses habitants accompagnés par leur voix qui explique leur territoire. « Ce qui nous intéresse, c’est la sensibilité d’un massif. Et la parole, c’est ce qui permet mieux de dire comment on se ressent dans un massif », poursuit Marc Mallen. Neuf mois de travail et 31 portraits plus tard, l’exposition est donc fin prête pour investir le Musée Dauphinois à Grenoble. Une exposition qui arrive comme un trait d’union entre les Hautes-Alpes et l’Isère. « Le massif des Ecrins est intermédiaire entre deux régions, deux départements et deux histoires : le Dauphiné d’avant et des Hautes-Alpes aujourd’hui », insiste Marc Mallen.
Pour les Haut-Alpins, l’exposition s’invite directement chez soi par le site www.pierresquiroulent.fr. Et bientôt en version itinérante.