Hautes-Alpes - Quand la Cour des Comptes rend un rapport sur les finances publiques locales, recommandant aux collectivités locales des efforts supplémentaires de redressement des comptes publics, en particulier en maîtrisant mieux leurs dépenses de personnel, les élus réagissent.
A l’image de Jean-Yves Dusserre, président du conseil général des Hautes-Alpes, et de L’Association des maires de France (AMF). Le premier parle « d’un écran de fumée destiné à mettre une nouvelle fois le discrédit sur la gestion de l’ensemble des collectivités locales ». Dans un communiqué, Jean-Yves Dusserre indique que « l’État ne peut pas demander aux collectivités de se serrer la ceinture, tout en leur transférant parallèlement des compétences et des charges toujours plus lourdes et ce sans la moindre compensation ». Il cite en exemple, la charge nette liée au RSA (Revenu de solidarité active) qui est passée, de 2008 à 2012 pour les Hautes-Alpes, de 400 000 € à 2,3 M€. Pour rappel, le budget 2014 qui sera votée en assemblée plénière le 22 octobre, prévoit un niveau de dépenses de fonctionnement à 148,5M€, pour des recettes attendues à hauteur de 165,6M€.
L’Association des maires de France (AMF) dénonce, quant à elle, « une analyse réductrice de la gestion des collectivités et une vision purement comptable des finances publiques locales ». « Les communes et intercommunalités opèrent un effort sans précédent, subissant, après le gel des dotations, une véritable diminution de leurs recettes, alors même qu'elles prennent à leur charge, bien souvent à la demande de l'Etat, de nouvelles dépenses ». L’AMF parle ainsi de la réforme des rythmes scolaires, de l’augmentation des taux de cotisations de la CNRACL, l’augmentation de la TVA sur les services publics locaux, la contribution climat-énergie, le développement du numérique, ou encore les contrats d’avenir.