Hautes-Alpes : Karine Berger fait « contre attaquer » l’économie française

POLITIQUE/LITTERATURE / La députée des Hautes-Alpes vient de publier aux côtés de Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne, le livre « La France Contre Attaque » aux éditions Odile Jacob

Hautes-Alpes - Karine Berger réitère. Et « La France contre-attaque ». Voilà le nom du second livre de la députée des Hautes-Alpes, en vente depuis ce jeudi aux éditions Odile Jacob. Et cette fois, c’est avec la députée socialiste Valérie Rabault qu’elle plonge le lecteur au cœur du monde des entreprises. Une vision optimiste de l’économie : « Puisque personne n’a envie de relayer les messages positifs, nous avons décidé de le faire ». Karine Berger dénote du « spleen » économique actuel, comme elle l’appelle. De cette morosité ou « prêt à penser » des Français comme elle l’écrit, qui devient l’obstacle principal des entreprises. « Quand tout le monde que tout va mal, ça finit mal. Et la responsabilité en revient aux élites qui sont les premières à faire du french bashing, c’est à dire à moquer la France. Ce ne sont pas à elles de critiquer notre pays, il faut d’abord être fier et soutenir ce que la France fait, notamment en matière économique dans le commerce international », explique t-elle sur Alpes 1.

Pour Karine Berger, l’arme économique la plus efficace actuellement, ce ne sont pas les grands groupes. Mais les PME, Petites et Moyennes Entreprises. « Elles inventent les produits et créent les emplois. Mais ce sont elles qu’on n’aide pas. La politique publique est captée par les grands groupes et les PME sont bien mal traitées. On a un problème de concurrence déloyale : les grandes entreprises en France paient 10 points d’impôts en moins que les PME et elles malmènent les fournisseurs qui sont des petites entreprises », poursuit-elle.

Pour créer de la croissance économique, pas besoin selon Karine Berger de diminuer le coût du travail ou les prix. Non, il faut selon la députée voir les choses sous le prisme de la valeur ajoutée. Une arme efficace pour lutter sur le ring de la mondialisation, avec un exemple, Netseller dans les Hautes-Alpes : « Quand l’entreprise met tous ses ingénieurs à réfléchir à une solution de pilotage à distance des conditions des laboratoires, ils mettent du travail humain, de l’intelligence, un peu de capital et des systèmes informatiques. Mais ce qui sort, c’est un service beaucoup plus cher qui est vendu dans le monde entier. C’est cette valeur ajoutée qui est la clé de la productivité et la solution dans la mondialisation. La France ne gagne que quand elle choisit la qualité, la différenciation, l’innovation au travers de cette valeur ajoutée ».

Karine Berger, qui d’ailleurs fera sa rentrée politique devant la presse, ce vendredi matin, à Gap.