- Hautes-Alpes -
La ministre de l’Écologie confirme que la demande de permis d’exploration ou d’exploitation « Préalpes », porté depuis janvier 2011 par la société Australienne Continental Oil and Gas, sera de facto refusée car la société veut utiliser la fracturation hydraulique, seule technique aujourd’hui connue. Cette demande « sera rejetée, si elle concerne, même sans le mentionner explicitement, l’utilisation de la fracturation hydraulique et les gaz et huiles de schiste », écrit Delphine Batho dans une lettre adressée au député-maire PRG de l’Argentière-la-Bessée, Joël Giraud (Hautes-Alpes). « Le Gouvernement a engagé la réforme du code minier et sera transmis au Conseil d’Etat fin 2012 », explique également la Ministre dans ce courrier.
La société Continental Oil and Gas avait demandé au Ministère de l’Écologie « l’octroi d’un permis exclusif de recherche pour les hydrocarbures liquides ou gazeux, s’étendant sur partie des départements suivants : Savoie, Isère, Drôme et Hautes-Alpes pour une durée de cinq ans », pour une superficie de 5378,52 km2. « La société a l’intention d’initier un minimum de deux forages d’exploration durant la première période de validité du permis », peut-on-lire dans la demande de permis « Préalpes ». Le Président François Hollande avait affirmé, le 14 septembre dernier lors de la conférence environnementale, que « personne ne pouvait affirmer que l’exploitation des gaz et huile de schiste par fracturation hydraulique est exempte de risques lourds pour la santé et pour l’environnement ».