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Hautes-Alpes : 18 mois avec sursis requis pour homicide involontaire

Un haut-alpin de 25 ans, originaire du Champsaur était jugé jeudi soir pour homicide involontaire. Le prévenu comparaissait en correctionnel après la mort d’un jeune de 16 ans en avril dernier, lors d’un accident de la route à Saint-Laurent-du-Cros.

Hautes-Alpes - Un haut-alpin de 25 ans, originaire du Champsaur était jugé jeudi soir pour homicide involontaire. Le prévenu comparaissait en correctionnel après la mort d’un jeune de 16 ans en avril dernier, lors d’un accident de la route à Saint-Laurent-du-Cros.

Loïc est arrivé au palais de justice accompagné de ses proches venus le soutenir moralement. Dans la salle également, la famille de Jonathan Evesque, mort il y a 8 mois dans un terrible accident de la route. Ce soir là, il est aux alentours de 21 heures. Loïc prend sa moto. Il vient de changer de pot d’échappement et veut tester son deux roues. Il s’engage sur la départementale 14 et après, c’est le trou noir. Loïc explique ne plus se souvenir de la suite. C'est-à-dire du choc frontal entre son engin et le cyclomoteur conduit par la victime Jonathan Evesque.

Et jeudi soir justement, le tribunal a essayé de comprendre ce qui s’était passé ce soir là. Loïc a-t-il commis un faute de conduite ? Sans aucun doute pour le procureur de la République qui estime : « il est clair que c’est le prévenu qui coupait les virages ». « Je ne me souviens de rien » a pourtant affirmé à maintes reprises Loïc, qui a subi un traumatisme crânien suite à l’accident. Il a tout de même reconnu qu’il lui « arrivait de couper les virages quand la visibilité était bonne ».

A la question : « vous sentez-vous coupable de la mort de Jonathan ? », Loïc répond que « non ». Son avocat, va même plus loin, il demande la relaxe de son client car selon lui : « les circonstances du drame restent indéterminée. Il n’est pas nécessaire de trouver un coupable. » Il est vrai que durant l’enquête, les gendarmes n’ont pas réussi à déterminer le point de choc lors de l’accident. A cette époque, il n’y avait pas de marquage au sol.

« Nous ne sommes pas là pour réclamer vengeance » a soutenu l’avocate de la famille de la victime. Les parents ont simplement demandé à ce que leur soit remboursée les frais de procédure estimés à 1 500 euros. Seule certitude, le prévenu n’avait pas consommé d’alcool ni de stupéfiants ce soir là. Le procureur a requis 18 mois de prison avec sursis, ainsi que l’annulation du permis de conduire et l’interdiction de le repasser avant 6 mois. Le tribunal s’est retiré en indiquant que le délibéré serait rendu le 14 février 2013. Loïc et Jonathan se connaissait, ils étaient tous deux originaires de Saint-Laurent-du-Cros.