Hautes-Alpes - Le président du Conseil général des Hautes-Alpes Jean-Yves Dusserre, a présenté à la presse, ce lundi, les orientations budgétaires pour 2013, « dans un contexte de crise financière ». Les prévisions du budget 2013 seront débattues lors de l’assemblée plénière de ce mardi matin. Le vote du budget, prévu initialement aujourd’hui a été reporté en février, « compte tenu des incertitudes et du retard du projet de loi de finance du Gouvernement », rappelle Jean-Yves Dusserre. Le budget prévisionnel du département s’élève à environ 220 millions d’euros.
Les orientations budgétaires 2013 ne prévoient pas une hausse des taux d’imposition. L’autofinancement du département des Hautes-Alpes est évalué à 20 millions d’euros. « On a serré le budget mais on équilibre les dépenses et les recettes alors que nous n’avons pas de marge de manœuvre. Il faut continuer à soutenir l’emploi et la solidarité », explique à la radio Alpes 1 Jean-Yves Dusserre.
Les élus tablent sur un investissement de 43 millions d’euros, dont 30% seront reversés aux communes sous forme de subventions (13 millions d’euros). Selon le prévisionnel, près de 20 millions d’euros seront alloués au réseau routier. Le reste sera reversé pour les différents projets soutenus par le Conseil Général.
Comme ce fut le cas en 2012, le Conseil Général prévoit d’emprunter près de 20 millions d’euros en 2013. La dette devrait ainsi passer de 175,8 à 188 millions d’euros, « soit 80% du budget du département. C’est une hausse de 7% pour les Hautes-Alpes qui est le deuxième département le plus endetté de France », s’inquiète Christian Graglia, co-leader de l’opposition à l’assemblée. « Cette dette est un boulet. Il faut arrêter de s’endetter », estime-t-il. « On n’emprunte ce que l’on rembourse », précise Jean-Yves Dusserre. La dette du département était en 2004 de 33 millions d’euros. Les dotations de l’Etat sont stables pour 2013, « mais nous estimons que les subventions vont baisser de 3% pour les prochaines années ce qui représente de 1 à 3 millions d’euros en moins pour le département », prévient Jean-Yves Dusserre.