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"J'ai bien pensé que nous pourrions mourir tranquilles dans les Hautes-Alpes" : Marie-José Allemand alerte la ministre sur la prise en charge des AVC à Gap

"J'ai bien pensé que nous pourrions mourir tranquilles dans les Hautes-Alpes" : Marie-José Allemand alerte la ministre sur la prise en charge des AVC à Gap
"J'ai bien pensé que nous pourrions mourir tranquilles dans les Hautes-Alpes" : Marie-José Allemand alerte la ministre sur la prise en charge des AVC à Gap - DR

Marie-José Allemand a pris la parole ce jeudi à l'Assemblée nationale.

La députée socialiste des Hautes-Alpes a profité des questions au gouvernement pour interpeller la ministre de la Santé Stéphanie Rist au sujet de la prise en charge des AVC sur son territoire.

"La prise en charge des accidents vasculaires cérébraux est une course contre la monte. Chaque minute compte, chaque minute perdue, ce sont 2 millions de neurones détruits, et derrière ces chiffres, ce sont des vies bouleversées, plus de 150 000 chaque année", alertait en préambule la parlementaire, avant de prendre les Hautes-Alpes comme exemple.

"Les rapports de la Haute Autorité de Santé et de la Cour des Comptes appuient mon propos. Les inégalités d'accès aux soins se sont creusées, et certains départements restent aujourd'hui sans solution adaptée. C'est le cas dans les Hautes-Alpes, territoire exemplaire des difficultés rencontrées par les zones rurales et de montagne. À Gaps, la prise en charge des AVC repose sur 2 neurologues seulement, épaulés par la télé AVC, la nuit et le week-end. Faute d'une salle de radiologie interventionnelle, les patients doivent être transférés à Marseille, 180 km, Grenoble, 120 km, avec un délai moyen de transport de 90 minutes avant d'accéder à un geste de thrombectomie mécanique. En matière d'AVC, madame la ministre, 90 minutes, c'est une éternité", dénonçait Marie-José Allemand.

Pour conclure, elle demandait à la ministre de s'engager face à ce "besoin immense" et de promettre l'ouverture d'une salle de radiologie interventionnelle dans le département.

Peu au fait de la situation des Hautes-Alpes, Sophie Rist bottait en touche après une longue tirade sur les AVC : "Nous devons nous améliorer, c'est un engagement que je prends. (…) J'ai bien entendu votre question particulière géographique sur laquelle je ne connais pas le dossier à ce jour mais que je vous propose qu'on puisse se voir pour regarder".

Une non-réponse que Marie-José Allemand prenait avec humour : "Je vous remercie. J'ai bien pensé à un moment que vous ne répondriez pas à ma question et que nous pourrions mourir tranquilles dans les Hautes-Alpes".