Rapaces de Gap : « le boss c’est moi »

Rapaces de Gap : « le boss c’est moi »

SPORTS / Alors que les Rapaces de Gap finissent cette saison de Ligue Magnus en dernière position, synonyme de relégation en D1 la saison prochaine, le président du club Jérôme Escallier durcit le ton dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux

 

-Hautes-Alpes-

Les Rapaces de Gap n’ont désormais plus leur destin entre leurs mains. La fin de saison n’aura pas été reluisante pour l’équipe, qui n’est pas parvenue à s’imposer à domicile vendredi soir lors du dernier match de Magnus. Si cela n’aurait rien changé au classement, cela aurait tout de même permis de terminer sur une bonne note. Mais de bonnes notes, il n’y en aura pas dans cette composition. De quoi faire sortir de son silence le président du club, Jérôme Escallier, qualifiant cette dernière rencontre de « honte ». Dans une vidéo relayée sur les réseaux sociaux, c’est avec le ton lourd et l’air grave qu’il s’exprime d’abord auprès des supporters et des sponsors, les remerciant de leur soutien. Avec cette dernière place au classement, Gap pourrait descendre en Division 1 la saison prochaine si l’équipe de Dunkerque remporte le championnat de D1. En effet, seule cette équipe a les reins assez costauds pour supporter la lourdeur financière d’une montée en élite. 

« Luciano [Basile, manager sportif des Rapaces -ndlr-] et moi sommes convaincus que notre place n’est pas en D1 mais en Magnus », lance dans cette vidéo Jérôme Escallier. Cependant, son ton change, « le boss c’est moi ».

Dans la vidéo, le président assure qu’il restructurera le club. D’après lui, les Rapaces ne sont pas pros, il faut donc les professionnaliser. Il emploie des mots durs, il affirme qu’il ne veut pas sauver son équipe, il ne veut pas les garder non plus car, d’après lui, les joueurs n’ont pas donné leur maximum cette saison. En faisant preuve de patience, le président veut repasser en Magnus, pour lui, aucune autre option n’est envisageable : « Il y a besoin de monde, on va se restructurer, si on est en D1, c’est pour passer en Magnus ». Afin de se reconstruire, Jérôme Escallier déclare qu’il aura trouvé un nouveau manager pour ses salariés dès la semaine prochaine. Pour lui, ils sont trop seuls et ont besoin d’un « chef d’orchestre ». Dans ses priorités, s’entourer de professionnels se place tout en haut de la pile. Tout au long de la saison, il s’est entouré de mauvaises pioches selon lui : « Nous avons du procéder à cinq licenciements de coachs en l’espace de dix mois ». Le but : s’entourer d’une grande équipe qui ne se tournera pas les pouces. Le président reste positif et optimiste, il est conscient des changements à apporter et sait qu’il aurait dû s’en charger plus tôt :

« Je me suis peut-être endormi pendant les années glorieuses du club », affirme tristement le président. 

Aujourd’hui, Jérôme Escallier est sur le coup de la défaite des Rapaces de Gap, mais ne perd pas espoir, toujours en quête d’une reconstruction. 

Une succession ? 

Aujourd’hui, le président du club gapençais se trouverait lâche de partir aujourd’hui. Cependant, il exprime son souhait d’organiser sa succession correctement même si cette dernière doit prendre 2 ans, 4 ans ou même 5 ans. 

« Quelle lâcheté j’aurai de partir aujourd’hui, j’ai donné 13 ans de ma vie à ce club. Je vais continuer. J’ai deux trois pistes de remplaçants pour moi, je vais l’organiser et ça prendra peut être cinq ans mais je ne prendrai pas quelqu’un qui ne bouge pas le petit doigt. Si je prend quelqu’un c’est pour donner un nouveau souffle aux Rapaces de Gap. Un jour, le flambeau aura besoin d’être repris », Jérôme Escallier, président des Rapaces de Gap. 

K.Hosana