-Hautes-Alpes-
"La Petite Ourse" deviendra grande, c’est en tout cas le souhait de l’association. Bien connue du paysage haut-alpin, elle permet d’accompagner, depuis Gap, des personnes vers l’emploi, 76 l’an dernier. Un chantier d’insertion autour d’une ressourcerie.
La Petite Ourse trop à l’étroit vise l’AFPA
De la récupération à la revente… à "La Petite Ourse", vos objets passent par de multiples petites mains. Tri, nettoyage, réparation, on vend même des objets rares sur Internet et récemment, un canapé a été créé de toutes pièces, il trône au Conseil Départemental des Hautes-Alpes…
"La Petite Ourse" représente un cycle de seconde vie pour vos objets mais aussi pour ces personnes, éloignées du monde de l’emploi… Sauf qu’elle est désormais bien trop à l’étroit dans ses 800m², « nous avons la nécessité de déménager les ateliers parce que l’activité se développe meilleures conditions » explique la directrice, Noémie Brochier.
Il est donc envisagé d’ici 2027-2028 une implantation au bout du site du village AFPA, « ce qui a du sens car il réunit les acteurs de l’emploi et de l’insertion. Ce serait la réhabilitation d’un bâtiment avec l’objectif de créer un atelier chantier d’insertion spécifique pour ces travaux », poursuit la directrice.
Des projets mais des aides de la Région qui n'arrivent plus
"La Petite Ourse" ne perd pas le nord dans sa mission d’insertion. Par contre, ce qu’elle risque de perdre, ce sont les subventions de la Région SUD qui se recentre sur ses compétences, « fin 2023, elle nous soutenait à hauteur de 45.000 euros, puis 29.000 euros en 2024 et pour 2025… 0 », regrette Noémie Brochier.
La directrice se tourne donc vers le Département, demandant un appui politique. Jean-Marie Bernard, le président venu visiter les locaux lundi, l’assure d’un soutien financier. « La Petite Ourse vue de Marseille, ce n’est pas la Petite Ourse vue de Gap. On doit jouer ce rôle de solidarité, car l’association œuvre dans le maintien de la sociabilité dont on a de plus en plus besoin ».
"La Petite Ourse" veut donc devenir grande, en gardant sa mission première : être un tremplin pour ceux qui en ont besoin.
Le reportage de Cyrielle Cava Michard :