Les JO d'hiver 2030 créeraient 5.500 emplois et génèreraient 380 millions d'euros de retombées dans les Hautes-Alpes

Les JO d'hiver 2030 créeraient 5.500 emplois et génèreraient 380 millions d'euros de retombées dans les Hautes-Alpes
© CIO

ÉCONOMIE / Une conclusion du cabinet parisien Asterès, à prendre toutefois avec précaution à un stade précoce de l'organisation de ces Jeux... qui n'ont toujours pas reçu la garantie financière du gouvernement

 

- Hautes-Alpes - 

Les Jeux Olympiques d’hiver dans les Alpes françaises en 2030 seraient les moins coûteux et génèreraient près de 50.000 emplois créés en France. C’est la conclusion d’une étude menée par le cabinet parisien Asterès. Et selon ce rapport, les Hautes-Alpes pourraient être gagnantes. 

Moins chers que Calgary... s'il n'y a pas de surcoût

Ils sont promis comme les Jeux Olympiques d’hiver les plus verts et les moins onéreux. Ce sont les mots, en juillet dernier lors de la candidature devant le CIO, du président de la région SUD Renaud Muselier.  Et selon le cabinet Asterès, le coût des JO 2030 serait en effet « limité », « les moins coûteux depuis Calgary en 1988 ». Mais on emploie bien évidemment le conditionnel, car les experts d’Asterès sont partis du budget prévisionnel de cette candidature, établi à 3 milliards d’euros. C’est donc si ce budget provisoire était « scrupuleusement respecté », sans surcoût, que les Alpes françaises remporteraient la médaille d’or des jeux les moins chers. Encore faut-il ne pas faire exploser l’enveloppe, répartie à hauteur de 2 milliards pour le Comité d’organisation et 1 milliard pour les infrastructures.

« Il en résulterait une hausse de la croissance de 0,02 % chaque année », Asterès

Autre point : l’impact économique des Jeux d’hiver 2030 serait colossal, ils permettraient la création de 48.000 emplois à temps plein en France, dont 5.500 rien que pour les Hautes-Alpes. Quant aux retombées économiques, ce serait 3,6 milliards d’euros de valeur ajoutée sur le  territoire national, soit environ 0,15 % du PIB. Étalée sur six ans, « il en résulterait une hausse de la croissance de 0,02 % chaque année » poursuit le cabinet parisien. Et les quatre départements concernés par l’évènement sportif, dont les Hautes-Alpes, pourraient capter près de la moitié de l’impact économique total. La valeur ajoutée des JO est estimée à hauteur de 380 millions d’euros pour les Hautes-Alpes.

Mais là aussi, ce sont si les dépenses sont réparties à parts égales entre les Alpes-Maritimes, la Savoie, la Haute-Savoie et les Hautes-Alpes. Une étude qu’il faut donc prendre avec des pincettes, alors qu’elle intervient à un stade précoce et avec l’hypothèse que l’égalité soit de mise entre chaque territoire. Enfin, ce que cette étude ne dit pas, c’est si le gouvernement de Michel Barnier signera ou non la garantie financière. Le président du CIO, Thomas Bach, a accordé une rallonge à la France d’ici le 1er octobre. 

C. Cava Michard