- Hautes-Alpes -
« Affabulateur », « menteur », « hypocrite »… il est loin le temps où Armel Brisson de la Messardière faisait campagne pour Jérôme Sainte-Marie, alors candidat du Rassemblement National sur la première circonscription des Hautes-Alpes. Il était même devenu son mandataire financier. Mais ces derniers jours n’ont pas rendu le délégué départemental du RN dans les Hautes-Alpes tendre avec son parti. Et pour cause… Armel Brisson de la Messardière aurait été « évincé » de son poste, pour y placer Jérôme Sainte-Marie. La demande aurait été faite par ce dernier, et la commission d’investiture aurait répondu par la favorable.
« Nous ne sommes pas loin d’un parti stalinien, je me suis exécuté », Armel Brisson de la Messardière
Le courrier d’Armel Brisson de la Messardière résonne donc comme un règlement de compte avec Jérôme Sainte Marie. Il le dépeint comme un homme ambitieux, sans cap politique fixe puisqu’il aurait selon lui « murmuré quelques conseils à l’oreille des cadres du RN mais aussi d’autres partis politiques ». « Il est quelquefois bon de manger à tous les râteliers » poursuit le délégué départemental. Une ambition qui aurait poussé Jérôme Sainte-Marie à « caresser dans le sens du poil » les instances parisiennes pour accéder à la députation lors des législatives. Armel Brisson de la Messardière donne alors du grain à moudre à l’opposition, qui reprochait à Jérôme Sainte-Marie d’être parachuté. Il le qualifie de « Parisien dans la semaine, Haut-Alpin le week-end » qui n’avait qu’une « adresse » dans le département des Hautes-Alpes. Suffisant pour une candidature, qu’Armel Brisson de la Messardière aurait appris « une nuit par un appel de Paris ». Il explique alors s’être soumis aux instances, « nous ne sommes pas loin d’un parti stalinien, je me suis exécuté ».
« Mettre un délégué qui travaille à Paris c’est fusiller la fédération », membre du RN 05
Contacté, Jérôme Sainte-Marie n’affirme pas sa nouvelle fonction de délégué départemental du RN 05, il explique que des procédures sont en cours. Quant à un membre du Rassemblement National, il explique à la rédaction avoir appris la nouvelle dans la soirée de lundi, « mettre un délégué qui travaille à Paris c’est fusiller la fédération. »
C. Cava Michard