Hautes-Alpes : mémorial de Briançon, des collectifs s’indignent, le cabinet du maire répond

Hautes-Alpes : mémorial de Briançon, des collectifs s’indignent, le cabinet du maire répond
© N. Dalbera / Cairn érigé le 6 février

SOCIETE / Le Collectif des Solidaires de Briançon et Tous Migrants s’indignent face au retrait du mémorial aux morts des frontières. Le cabinet du maire précise de son côté que l'édile ne souhaite pas débattre avec « des groupes issus pour la plupart du mouvement ayant squatté les Jeunes Pousses et qui utilisent l’invective au quotidien ».

 

- Hautes-Alpes -


Après la destruction du cairn de Briançon, un nouveau d’ores et déjà érigé. Le Collectif des Solidaires de Briançon et Tous Migrants s’indignent face au retrait du mémorial aux morts des frontières. Il a été retiré ce mardi matin par la commune de Briançon. Installé le 6 février dernier lors de la 10ème journée de commémoration des morts aux frontières, il rendait hommage aux personnes mortes ou disparues en tentant de la franchir. 12 noms y avaient été inscrits. Selon le collectif, une demande d’entrevue avec le maire a été demandée ce mardi, sans succès, « on nous a d’abord annoncé que nous serions reçus avant de nous envoyer huit policiers » explique dans un communiqué Isabelle Lorre, coordinatrice de Médecins du Monde à Briançon.

Contacté par la rédaction d’Alpes 1, le cabinet d'Arnaud Murgia précise que ce dernier ne souhaite pas débattre avec « des groupes issus pour la plupart du mouvement ayant squatté les Jeunes Pousses et qui utilisent l’invective au quotidien ». « Pénétrer en groupe de 10 dans bâtiment public suivi par une caméra, effrayer les agents d’accueil en exigeant d’être reçu n’est pas vraiment une demande de rendez-vous » ajoute-t-il. Selon nos informations, le Préfet des Hautes-Alpes a été saisi. Le maire qui se réserve le droit de « saisir le Parquet de Gap chaque fois que cela sera nécessaire comme il l’a fait lorsqu’il a été encore récemment menacé de mort, ce que les associations n’ont d’ailleurs jamais condamné » précise encore son cabinet.

 

A. Vallauri