- Hautes-Alpes -
Le froid et la neige sont bien là dans les Hautes-Alpes, alors depuis le mois de novembre, comme chaque année, la Croix-Rouge effectue ses maraudes. Elle va à la rencontre des personnes à la rue ou en difficulté pour apporter de la nourriture, des vêtements ou simplement un peu de réconfort. En 2023, 190 personnes ont été accueillies en moyenne dans des hébergements d’urgence sur le territoire haut-alpin selon la préfecture. Des hébergements qui ont doublé depuis 2017 et qui reçoivent en majorité des familles. Quant au Plan Grand Froid, il est activé en fonction de l’évolution météorologique, autour de quatre niveaux. Du niveau vert avec la mise en place de maraudes jusqu’au niveau rouge, le niveau de crise avec des températures au-delà des moins 18 degrés.
Alpes 1 a suivi une maraude de la Croix Rouge dans le Briançonnais
Antoine et Fabio sont bénévoles à la Croix-Rouge. Ils vont partir ce jour-là pour une maraude d’un peu plus de deux heures. Pour cette fin de journée, le secteur couvert ira de Briançon à l’Argentière la Bessée. Des maraudes sont aussi effectuées régulièrement jusqu’à la Grave. Une dizaine de bénévoles se relaient pour que, chaque jour, en hiver, ces tournées puissent être menées.
Il est 15h : la maraude s’élance. La gare de Briançon est le premier arrêt du véhicule de la Croix-Rouge. Une zone où les sans-abris peuvent parfois se mettre au chaud expliquent Antoine et Fabio, « c’est très compliqué de savoir où ils sont parfois, de les trouver. Surtout dans les périodes de froid, ils trouvent des abris de fortune ». Un peu plus loin, les deux bénévoles retrouvent un homme qui vit dans un habitat précaire. Lors de sa dernière rencontre avec la Croix Rouge, il avait demandé des couvertures chaudes.
« À chaque fois que les bénévoles passent, je bois un café chaud. Ils sont super sympas. Nous pouvons discuter »
Les maraudes de la Croix Rouge ne sont pas qu’une aide matérielle. C’est aussi un moment de partages et d’échanges. Une occasion de discuter en toute simplicité et sans jugements. Un sentiment partagé également par cet homme. Il vit à la rue dans le Briançonnais depuis trois ans.
« Ce que j’aime bien c’est que la maraude, quand il y a besoin, elle est toujours elle. En période de froid, comme en ce moment, ils passent pratiquement tous les jours »
Selon Fabio et Antoine, en moyenne, une vingtaine de personnes sont aidées sur le secteur.
Le reportage de Thibaut Durand avec Aurore Vallauri