Hautes-Alpes : de passage sur le territoire, instant de nostalgie pour Luciano Basile

Hautes-Alpes : de passage sur le territoire, instant de nostalgie pour Luciano Basile

SPORTS / À l'occasion des fêtes de fin d'année, l'ancien entraîneur des Diables Rouges de Briançon et des Rapaces de Gap, est venu rendre visite à sa belle-famille. L'occasion de se remémorer ses plus belles années dans les Hautes-Alpes

 

- Hautes-Alpes -

Luciano Basile, était dans le département à l’occasion des fêtes. Le coach emblématique des deux clubs de hockey sur glace des Hautes-Alpes, les Diables Rouges de Briançon et les Rapaces de Gap, entraîne actuellement les jeunes de l’équipe de Budapest en Hongrie. En visite dans sa belle-famille, l’entraîneur, attaché au territoire, en a profité pour se rendre au match des Diables Rouges contre Nice la semaine dernière. Alpes 1 l’a rencontré devant la patinoire de Briançon pour une séquence pleine de nostalgie.

On est devant la patinoire de Briançon où vous avez vécu beaucoup de sensations. Vous pouvez nous en parler ?

Luciano Basile : Le projet est parti en 2003 avec Alain Bayrou. Cela a été onze de travail, d’acharnements, et énormément de passion. Je pense qu’il faut que l’on regarde derrière et qu’on apprécie ce que l’on a vécu. Maintenant il faut regarder devant.

 

"Je pensais que le toit allait sauter." L. Basile

 

Vous avez mené les Diables Rouges de Briançon jusqu’à la Ligue Magnus, c’est un souvenir qui vous tient à cœur encore aujourd’hui ?

Le match sept surtout contre Angers, ça a été un truc vraiment très très fort. La patinoire était pleine, mais pleine. Je me souviens encore du but qui a délivré l’équipe. Le but de Florian Chakiachvili qui nous met à l’abri et où on sent qu’il nous rapproche de la victoire. Je pensais que le toit allait sauter. J’ai des souvenir aussi de mes joueurs qui ont fêté avec la coupe dans la rivière à côté. Cela a été un moment très fort !

 

"Je suis parti à Gap. Pour les supporters, Gap-Briançon c'est derby. Mais c'était une opportunité de rester dans le 05." L. Basile

 

Après vous avez entraîneur des Rapaces de Gap, que retenez-vous de cette période ?

Cela a été compliqué car je ne voulais pas partir de Briançon. Je ne pensais pas que l’on pouvait construire sur la victoire en Ligue Magnus, je pensais que c’était un coup comme ça et qu’il fallait reconstruire l’équipe. On n’était pas d’accord (ndlr : avec la direction). Je suis parti à Gap. J’ai toujours pensé à ma famille. Je comprends que pour les supporters, Gap-Briançon c’est le derby et la grosse rivalité. Mais pour quelqu’un qui vient de Montréal au Canada… Pour moi c’était une opportunité de rester dans le 05. Je partais chez l’ennemi mais c’était aussi une façon de rester dans la région. Et là-bas, cela a été vraiment un miracle en 2015.

Quel est votre secret pour réussir à amener les équipes à haut-niveau avec peu de moyens ?

Briançon et Gap étaient des petites structures. On me laissait carte-blanche au niveau du recrutement. Je pouvais recruter des joueurs qui allaient mettre en place ce que je voulais faire sur la glace. Les deux étaient des équipes qui travaillaient très très fort. Il y avait probablement de meilleurs entraîneurs que moi en France lors de mes années de Briançon et Gap. Mais je ne pense pas qu’il y avait quelqu’un qui faisait travailler aussi fort que moi. C’est ça qui a fait que nous avons eu les résultats que nous sommes allés chercher.

 

"Personne ne faisait travailler aussi fort que moi. C'est ce qui a fait que nous avons eu ces résultats" L. Bazile

 

Vous reviendrez en France ?

Ce qui m’empêche de revenir en France aujourd’hui c’est plus mes enfants qui veulent jouer du hockey de haut niveau et qui en ont pour leur compte là-bas (ndlr : en Hongrie).

 

 

T. Durand/ N. Dalbera