Haute-Provence : mieux détecter la détresse psycho-sociale des éleveurs après une attaque

Haute-Provence : mieux détecter la détresse psycho-sociale des éleveurs après une attaque

AGRICULTURE / C'est une première dans le département : trois sessions de formation se déroulent auprès des acteurs qui interviennent auprès des éleveurs après une attaque. L'objectif est de voir l'humain et son ressenti, au delà du dossier administratif

 

- Alpes de Haute-Provence - 

 

En 2022, les Alpes de Haute-Provence avaient été le département le plus prédaté de France par le loup, avec un triste chiffre de près de 2.000 victimes dans les troupeaux. Derrière chaque attaque, il y a aussi un drame humain, celui que vit l’éleveur. C’est une première dans le département, une formation est menée pour accompagner les exploitants. Un accompagnement, non pas administratif, mais humain. Il vise tous ceux qui interviennent auprès de l’éleveur lors d’une attaque : personnels de la DDT, de l’OFB, du Parc du Mercantour, les lieutenants de louveterie ou encore les fédérations d’éleveurs. L’objectif est de mieux identifier les signes de détresse.

 

« Cette formation n’a pas vocation à former des experts en psychologie mais prendre en compte certains paramètres pour mieux orienter », Dahalani M'Houmadi, sous-préfet de Barcelonnette

 

La première session de formation a eu lieu vendredi, deux autres journées suivront en septembre et en octobre. Le but est de voir l’humain derrière un dossier et une problématique qui bien souvent enflamme les débats. « Le but est d'amener ces acteurs à monter en compétence », explique Dahalani M'Houmadi, sous-préfet de Barcelonnette, référent dans la problématique du loup.