Haute-Provence : DLVAgglo s’offre une usine de potabilisation de l’eau dernier cri à Manosque

Haute-Provence : DLVAgglo s’offre une usine de potabilisation de l’eau dernier cri à Manosque

ENVIRONNEMENT / Un projet de 8,5 millions d'euros qui doit sécuriser l'alimentation en eau dès janvier 2025 de près de 48.000 habitants, soit quasiment un tiers du département

 

 - Alpes de Haute-Provence -

 

DLVAgglo s’offre une usine de potabilisation de l’eau dernier cri à Manosque. La pose de la première pierre symbolique de jeudi dernier en présence notamment du président Jean-Christophe Petrigny, du préfet des Alpes de Haute-Provence Marc Chappuis ou de la présidente du Département Eliane Barreille est la nouvelle étape d’une politique volontariste de préservation de l’eau. Tout a débuté en 2014 lorsque tous les principes ont été actés pour l’installation d’une usine à partir de 2020 sur le site de Précombaux afin d’alimenter en eau du Verdon, Manosque, Montfuron et Pierrevert. A la prise de la compétence eau et assainissement par DLVAgglo la même année, la nécessité d’une structure intercommunale plus importante s’est rapidement faite sentir, en partant du site déjà existant.

 

Un projet de 8,5 millions d'euros

L’appel d’offre lancé en 2021, le chantier de cette usine d’eau potable d’un montant de près de 8,5 millions d’euros, financé à plus de 80% par la Communauté d’Agglomration a débuté en avril dernier pour une durée de 17 mois. Une somme considérable pour ce projet qui va concerner 12 communes de DLVAgglo (Corbières en Provence, Entrevennes, La Brillanne, Le Castellet, Manosque, Montfuron, Oraison, Pierrevert, Puimichel, Sainte-Tulle, Villeneuve, Volx) ainsi que Lurs, Niozelles et Pierrerue appartenant à la Communauté de Communes Pays de Forcalquier-Montagne de Lure. Au total, ce sont donc près de 48.000 habitants, soit quasiment un tiers du département.

 

« On est sur une technique d’ultrafiltration. L’eau passe à travers des membranes extra-fines qui retirent les sédiments, les micro-organismes, les bactéries et même au-delà dans certains cas », Serge Faudrin

 

Avec un débit maximal de 290L/s et un rendement de 94%, c’est un véritable outil technologique qui est au service de la sécurisation de la ressource en eau pour Serge Faudrin, maire de Villeneuve et vice-président de DLVAgglo en charge de l’eau et assainissement.

 

Un projet dans le sens du transfert de la compétence eau-assainissement

Avec une mise en service prévue en septembre 2024, une période de tests sera alors respectée pour une distribution souhaitée à partir de janvier 2025. Une distribution qui sera cependant plus tardive pour Oraison, Villeneuve et La Brillanne car le maillage sud du Val de Durance ne sera pas finalisé avant 2027-2028. Quoi qu’il en soit, ce projet à ampleur départementale est la preuve pour Serge Faudrin « qu’il faut désormais travailler ensemble avec des réseaux interconnectés » et « qu’il n’y a qu’au niveau intercommunal qu’on puisse répondre rapidement aux crises avec des investissements de cette dimension ». Un défenseur donc du transfert de la compétence eau-assainissement obligatoire au 1er janvier 2026 qui continue de faire débat sur le département lorsqu’on connait la désapprobation totale de Daniel Spagnou, président de la Communauté de Communes du Sisteronais-Buëch ou David Gehant du Pays de Forcalquier-Montagne de Lure.

 

C.Lourenço