Haute-Provence : une ruée vers l’or des multinationales vers la Montagne de Lure ?

Haute-Provence : une ruée vers l’or des multinationales vers la Montagne de Lure ?

ENVIRONNEMENT / C’est ce que pointent plusieurs associations qui demandent la suspension de tous les projets de centrales photovoltaïques sur ce territoire

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Ils demandent une suspension de tous les projets de centrales photovoltaïques sur la Montagne de Lure. Inquiets des conséquences sur la faune et la flore, l’Association Nationale pour la Biodiversité, le Groupe National de Surveillance des Arbres, la Confédération Paysanne, des membres du collectif Elzéard Lure en Résistance mais aussi des habitants de la Montagne de Lure montent au créneau.

 

« C’est une ruée vers l’or des multinationales vers la Montagne de Lure », P. Pantel  

 

Plusieurs associations en sont convaincues. Pointer l’argument de la transition énergétique est un « alibi, c’est bien une transition financière » qui se joue sur ce territoire pour Pierrot Pantel, ingénieur écologue et chargé de mission juridique à l’Association Nationale pour la Biodiversité. Une trentaine de projets de centrales photovoltaïques pourraient voir le jour sur cette Montagne de Lure selon ces associations. 1.000 hectares pourraient être artificialisés. Elles demandent une suspension de tous ces projets et un moratoire.

 

« Au fur et à mesure que le rapport de force sera plus visible, je pense qu’on sera de mieux en mieux entendu », P. Pantel

 

Ces collectifs l’assurent, « à chaque fois que des opérateurs voudront faire tomber des arbres, ils seront confrontés à nous ». « Si des arbres devaient tomber, ça ne se passera pas dans un calme absolu » souligne Pierrot Pantel. « Il y a le terrain, mais il y a aussi le bras de fer juridique. Nous allons engager un bras de fer sur le volet pénal. On identifie sur plusieurs sites des infractions pénales » ajoute-t-il.

 

« Normalement sur Cruis, il ne va plus rien se passer durant de très nombreux mois », P. Pantel

 

En effet, selon ces associations, plusieurs espèces protégées seraient présentes sur différents sites et aucune dérogation ne consent à les détruire.

A. Vallauri