Haute-Provence : les grévistes de Toutes Aures espèrent « un coup de pression » des pouvoirs publics

Haute-Provence : les grévistes de Toutes Aures espèrent « un coup de pression » des pouvoirs publics

SANTÉ / SOCIAL / Une nouvelle mobilisation a été organisée ce mercredi matin devant la mairie de Manosque après une déambulation en centre-ville pour aller au contact de la population

 

- Alpes de Haute-Provence -

 

Les grévistes de Toutes Aures espèrent « un coup de pression » des pouvoirs publics. Mobilisés depuis le 18 octobre, le mouvement ne s’essouffle pas mais cela devient de plus en plus dur financièrement, ne cache pas Nadine, infirmière en bloc opératoire à la clinique manosquine Toutes Aures. Sur 48 salariés, les ¾ du personnel sont en grève pour notamment obtenir une revalorisation salariale de 20%, de meilleures conditions de travail et une ouverture de 2-3 postes pour répondre à la demande. Face à ces revendications, la direction et plus globalement le groupe Almaviva, qui gère la seule clinique privée du département, ne comptent pas céder et ne souhaitent même pas ouvrir des négociations.

 

« On se heurte à un mur depuis près de trois semaines donc c’est vrai qu’on appelle au secours », Nadine, infirmière gréviste

 

En se rassemblant une nouvelle fois, ce mercredi matin, devant la mairie de Manosque après une déambulation en centre-ville pour tracter auprès de la population, les mobilisés veulent désormais que le préfet Marc Chappuis, l’ARS et les élus locaux prennent leurs responsabilités et agissent réellement pour forcer la main de la direction. Même si le sénateur Jean-Yves Roux ou le député Léo Walter les soutiennent, Nadine et toutes ses collègues ne veulent pas avoir fait « tout ça pour rien ».

 

Alors que le président de DLVAgglo Jean-Christophe Petrigny a reçu ce mercredi une délégation du personnel en grève, le maire de Manosque Camille Galtier n’a pas pu les rencontrer en raison d’un engagement déjà pris au même moment. Un rendez-vous sera programmé ultérieurement mais l’édile tient à préciser que ce n’est pas son rôle de choisir un camp et de prendre un parti pris. Cependant, il constate que « c’est compliqué de trouver un terrain d’entente quand d’un côté, on demande 20% d’augmentation et que de l’autre, on en propose 0% ».

 

C.Lourenço