- Alpes de Haute-Provence -
« C’est une page qui se libère des bons vieux partis politiques » : les soutiens au président candidat Emmanuel Macron s’ajoutent au fil des heures. Après Christian Estrosi, Renaud Muselier, Chantal Eyméoud, Arnaud Murgia et dernièrement Daniel Spagnou, forcément dans le camp de la République en Marche, on ne peut se montrer que satisfait. « Ce jeu de tic-tac entre la gauche et la droite n’existe plus, il y a la volonté de dépasser cela. Notre pays a besoin de concorde et de rassemblement », réagit Christophe Castaner. Le député des Alpes de Haute-Provence, président du groupe LREM à l’Assemblée Nationale, était l’invité ce mardi du « 8 :30 » d’Alpes 1.
Pouvoir d’achat, « c’est l’enjeu de notre souveraineté nationale qui est posée »
Aujourd’hui, les prix à la pompe s’affolent face à la guerre en Ukraine. Et nombreuses sont les voix qui s’élèvent pour appeler à une action de l’État. Si le gouvernement a annoncé une baisse de 18 centimes dès le 1er avril, cela ne suffit pas pour certains qui veulent aujourd’hui que le gouvernement baisse ses taxations. « La France est le seul pays d’Europe où l’augmentation du prix de l’électricité est plafonnée à 4 % sur l’année et à 0 sur le prix du gaz », ajoute Christophe Castaner, « si nous n’avions pas agi comme nous l’avons fait, nous serions dans la même situation que l’Italie où la hausse atteint les 50 % ». Le parlementaire pose aujourd’hui la question de la souveraineté nationale, « du développement d’énergie nucléaire. On se fixe un objectif d’ici 2050 d’une diminution de 40 % de nos consommations d’énergie, d’une montée en puissance des énergies renouvelables et d’un parc nucléaire à niveau ».
« Je pense que notre société peut aujourd’hui travailler plus », C. Castaner
Alors que les programmes des présidentielles se déroulent, certains candidats à l’image d’Emmanuel Macron propose d’allonger le départ de l’âge à la retraite à 65 ans. Une réforme globale « dont l’objectif n’est pas seulement d’équilibrer les retraites mais d’avoir un minimum de pensions à 1.100 euros pour que chacun ait une retraite digne. La fin des régimes spéciaux également, une mesure de justice » pour Christophe Castaner. En face des dépenses, il faut donc afficher des recettes avance le parlementaire, « il y a trois possibilités : augmenter les impôts, nous ne le voulons pas. Diminuer les pensions, nous ne le voulons pas. Donc travailler plus, je pense que notre société le peut ».
Service des urgences de Manosque, « il n’y a aucune volonté de le fermer »
Alors que le service des urgences à Manosque affichera à nouveau portes closes la nuit faute de médecins, Christophe Castaner tient à rassurer, « les budgets sont là, ce sont les médecins qui manquent. Il n’y a aucune volonté de fermer ce service ». Et de rappeler que le numerus clausus, créé en 1971, est désormais supprimé « mais pour former plus de médecins, il faut 10 ans ».
Quant aux législatives, si Christophe Castaner fera d’abord campagne pour Emmanuel Macron, il rappelle son attachement à travailler pour son territoire, « je vous confirme ma volonté d’être candidat mais je fais les choses dans l’ordre ».